lundi, mai 6, 2024
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La CMIS N°22 face à de graves accusations : « Ils l’ont tapé et le pick-up a fait marche arrière sur lui encore »

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Les manifestations pour réclamer le courant continuent d’endeuiller des familles à Conakry. Ce lundi, Amadou Saïkou Bah a été tué à la T8 suite à une manifestation des jeunes contre le délestage de l’électricité. Selon les témoignages de son ami et de sa famille, il a été mortellement percuté par un véhicule de la CMIS numéro 22, a appris Laguinee.info par le biais d’un de ses journalistes.

Cette manifestation qui s’est déclenchée hier à la T8, a coûté la vie à un élève qui a été enterré vers la soirée. C’est au retour de cette inhumation que les affrontements ont repris de nouveau coûtant cette fois-ci la vie à Amadou Saïkou Bah. Son ami Mamadou Alpha bah est revenu sur les circonstances de sa mort : « C’est un frère, un ami à nous. C’est dans les environs de 16h 13, je l’ai appelé, mais il était en communication. Après, il m’a rappelé. Je lui ai demandé où il était ? Il m’a dit qu’il était à la T8. Je lui ai demandé si on ne va pas aller à l’enterrement du petit qui a été tué le matin. Il m’a dit qu’il va voir. À 17h, on partait enterrer le petit, il m’a trouvé là-bas me demandant au sujet d’un ami que nous appelons ‘’Police’’. Je lui ai fait savoir que police arrive. Nous sommes allés enterrer le défunt. À notre retour, les pick-up étaient déjà installés. Les forces de l’ordre s’étaient déplacées. Quand ils ont vu la foule qui partait au cimetière. Du coup, il y a eu des jeunes qui ont voulu ériger des barricades, nous les avons empêchés en les sensibilisant. Pendant que nous étions dans cette situation, leurs pick-up venait de Manguéboungni, la CMIS n°22 leur pick-up noir et blanc a fait exprès de le percuter », a témoigné son ami.

Son frère Alpha bah affirme que la victime n’était pas dans les manifestations. Sous le choc, il pointe du doigt la CMIS n°22 de la Cimenterie mettant un accent sur le caractère volontaire de cet acte « barbare » :

« Je suis choqué. Ils ont fait exprès de le tuer, les forces de l’ordre notamment, CMIS 22 à la Cimenterie. Il n’avait pas d’essence, il est parti en chercher avec son ami. Le pick-up venait sur le sens interdit. Ils l’ont tapé et le pick-up a fait marche arrière sur lui encore », raconte-t-il.

Le frère du défunt a exhorté l’Etat guinéen de prendre sa responsabilité pour mettre fin à ces tueries répétitives soulignant ainsi l’analphabétisme de certains membres de force de l’ordre.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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