samedi, mai 4, 2024
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Filets fatigués, poissons rares: les pêcheurs de Koba dans l’impasse !

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Dans les eaux tumultueuses de Koba, la pêche artisanale est bien plus qu’une simple activité : c’est un mode de vie, un moyen de subsistance pour de nombreux citoyens qui dépendent des fruits de la mer pour nourrir leur famille. Mais ces derniers temps, une ombre de désespoir s’est abattue sur le port de Pompasse, où des pêcheurs se retrouvent démunis face à la vétusté de leurs filets et au manque cruel de poissons, rapporte l’envoyé spécial de Laguinee.info.

Ibrahima Sory, pêcheur

Le port de Pompasse, niché dans la sous-préfecture de Koba, est le théâtre quotidien d’une lutte acharnée pour la survie. Des pêcheurs, tels qu’Ibrahima Sory, se préparent chaque jour à affronter les flots tumultueux, mais leurs efforts sont constamment entravés par l’état délabré de leurs outils de travail. « Je prépare mon filet de pêche. Après ça, je vais sortir pour aller pêcher. Tu vois, nos matériels de travail ne sont pas bons. La pêche, c’est aussi une activité très difficile. Actuellement, quand on sort pour la pêche, même pour avoir le prix de l’essence ça devient problème. À cela s’ajoute aussi la vétusté de nos filets », confie-t-il. Et d’ajouter : « Actuellement, nous rencontrons assez de problèmes en mer. Il y a une espèce de crabes qui déchirent nos filets. Et on ne gagne pas de poissons aussi comme auparavant », explique-t-il.

Moussa Camara, pêcheur

La détresse des pêcheurs est palpable, comme en témoigne Moussa Camara, de retour de pêche avec une maigre récolte de poissons. « Je viens de la pêche, mais pour le moment, c’est très compliqué pour des pêcheurs. Nous ne gagnons pas assez de poissons. Nous nous débrouillons quand même. Tu vois ? Nous venons de la pêche, mais il n’y a pas de poissons », déplore-t-il.

Dans ce tableau désolant, Abdoulaye Bangoura, père de famille, lance un appel désespéré aux autorités. « Moi, je nourris ma famille grâce la pêche. Mais nous n’avons pas de filets de pêche. Nous demandons aux autorités de nos aider à avoir de bons filets de pêche. La pêche est très rentable à Koba, mais le problème de filets nous fatigue », lance-t-il.

La pêche artisanale à Koba, bien qu’étant une source de subsistance vitale pour de nombreux citoyens, est désormais menacée par des défis croissants. Si rien n’est fait pour remédier à la situation, les cris de détresse des pêcheurs risquent de se perdre dans les eaux troubles de l’indifférence.

Ibrahima Alhassane Camara, Envoyé spécial, pour Laguinee.info

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