vendredi, mai 3, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Koba: immersion dans l’univers des producteurs artisanaux du sel

À LIRE AUSSI

À Koba, après les labeurs des champs, de nombreux hommes et femmes se tournent vers une autre source de revenus : la production de sel. Cette activité, bien que modeste, constitue souvent l’un des principaux moyen de subsistance pour ces travailleurs acharnés. Jeudi dernier, un journaliste de Laguinee.info s’est rendu sur place pour témoigner de leur quotidien, entre précarité et espoir.

Sel prêt à la commercialisation

La production de sel, tout comme l’agriculture, réunit une multitude de personnes le long des côtes de Koba. Indispensable dans de nombreux foyers, le sel est à la fois une nécessité alimentaire et un produit de base pour la vente. En cette saison sèche, les familles se lancent avec détermination dans cette activité afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Bemba Camara, père de famille, témoigne : « Nous avons plusieurs activités ici, comme l’agriculture. Mais la période de l’agriculture est passée. Donc, nous ne pouvons pas nous asseoir comme ça. C’est la saison sèche, propice aussi à la production du sel. Nous profitons de cette période pour produire le sel afin de satisfaire certains de nos besoins, puisqu’ils sont nombreux. Nous n’avons pas d’aide», dit-il.

Bemba Camara, producteur de sel

Chaque jour, Bemba et les siens consacrent leurs journées à la préparation du sel, vendu à un prix abordable sur les marchés locaux. « Si nous travaillons du lundi jusqu’à la fin de la semaine, nous pouvons avoir 5 voire 6 sacs de sel. C’est ce que nous vendons pour régler certaines de nos affaires », explique-t-il avec fierté.

Aboubacar Bangoura, maçon

Aboubacar Bangoura, maçon de profession, a dû se tourner vers la production de sel en raison du manque de travail dans son domaine. « Actuellement, la situation est difficile, c’est pourquoi je me suis lancé dans la préparation du sel. Rien ne va comme il faut en ce moment. Malgré mon métier de maçon, il n’y a pas de travail. En tant que soutien de famille, je ne peux pas rester inactif et attendre que quelque chose se passe. La maçonnerie ne rapporte pas grand-chose ici, à part quelques bénédictions », déclare-t-il.

M’mah Bangoura, mère de famille

M’mah Bangoura, mère de famille, fait également partie de ceux qui se battent pour leur survie à travers la production de sel. Malgré les défis et les maigres bénéfices, elle reste déterminée à faire face aux difficultés quotidiennes. « Le défi majeur de cette entreprise réside dans l’approvisionnement en bois nécessaire à la préparation du sel. Nous devons parfois acheter un tas de bois à des prix allant de 250 000 à 300 000 GNF. Les bénéfices tirés de la vente du sel constituent notre principale source de revenus, sur laquelle nous devons compter. Actuellement, nous sommes confrontés à de nombreux obstacles. Certains membres de notre famille ont même des problèmes de santé. Ainsi, grâce à cette activité, nous parvenons à les soutenir dans ces moments difficiles », confie-t-elle.

La production de sel est une entreprise précaire, exposant ses travailleurs aux rigueurs du climat et aux risques de maladies. Dans ces conditions difficiles, les producteurs de sel de Koba continuent de lutter pour leur survie.

Ibrahima Alhassane Camara, Envoyé spécial, pour Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS