Dans les profondeurs de la sous-préfecture de Koba et dans ses villages environnants, un problème préoccupant persiste : la rareté de l’eau potable. Dans ces contrées, les sources traditionnelles d’approvisionnement en eau se résument à des puits souvent insalubres et à un marigot nommé Simèboungny, dont les eaux troubles regorgent de microbes nocifs pour la santé humaine.

Rencontrant Foudisse Camara, une habitante de la région, au bord de ce marigot, elle confie que c’est là la seule source d’eau « utilisable » pour son quartier, Kolobaly. « Tout notre quartier vient se ravitailler en eau ici », partage-t-elle. « L’eau que nous puisons ici, c’est ce que nous consommons. On ne décante pas. Nous n’avons pas assez d’endroits pour puiser l’eau. À part ici, les autres endroits, on nous demande de l’argent ».

Cette pénurie d’eau potable a engendré une opportunité économique pour plusieurs jeunes comme Daouda Diallo et Aboubacar Camara. Munis de leurs tricycles et de bidons, ils se transforment en vendeurs d’eau ambulants, comblant le vide laissé par les infrastructures gouvernementales défaillantes. « Actuellement, il n’y a pas d’eau », déplore Daouda Diallo. « Donc, je viens ici avec ces bidons. Je les remplis bien et on part vendre aux gens qui en ont besoin. »

Cependant, cette activité de vente d’eau ne vient pas sans avertissements. Aboubacar Camara, par exemple, prend la sécurité des consommateurs au sérieux. « Parfois, je dis aux gens de faire la décantation de l’eau avec des foulards blancs pour éviter certaines microbes avant d’utiliser », explique-t-il. Malgré les risques, ces citoyens sont contraints d’utiliser cette eau contaminée pour leurs besoins quotidiens, exposant ainsi leur santé à de graves dangers.

La question de l’eau potable est devenue cruciale dans cette région, représentant le besoin le plus pressant pour ses habitants. Les appels à une intervention urgente de la part de l’État ou de personnes bienveillantes se multiplient. Les infrastructures existantes sont défaillantes, les forages en panne, et seuls les puits demeurent des sources vitales pour ces communautés.

La consommation de cette eau contaminée expose ces citoyens à un risque considérable de contracter des maladies mortelles. Cette situation met en lumière le danger imminent auquel sont confrontés les habitants de Koba et des régions avoisinantes, nécessitant une action immédiate pour garantir un approvisionnement en eau potable sûr et durable.

Ibrahima Alhassane Camara, Envoyé spécial, pour Laguinee.info