jeudi, mai 2, 2024
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Le gombo, le trésor vert de la sous-préfecture de Koba !

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Dans les plaines arides de la sous-préfecture de Koba, la culture du gombo est une véritable activité très prisée. Hommes et femmes, accompagnés de leurs enfants, se lancent chaque jour dans cette activité agricole, espérant ainsi subvenir à leurs besoins et tirer profit de la vente de cette précieuse récolte. Mais derrière cette image idyllique se cachent de nombreuses contraintes, comme l’a constaté un journaliste de Laguinee.info sur place.

Tous les jours, hommes et femmes se donnent rendez-vous dans la plaine de Koba. Là-bas, la recherche de la survie est la préoccupation des citoyens par le biais de l’agriculture. En cette saison sèche,  le gombo est la priorité des agriculteurs. Des hectares de Gombo à vue d’œil sont répandus dans la plaine. Karamba Camara ancien conseiller communal de la sous-préfecture et fervent agriculteur de cette localité, rencontré en pleine activité, a déclaré : « De la route 06, 07 en passant par la route 09 à Koba, c’est le gombo qui est cultivé. Nous avons cultivé plus de 500 et quelques hectares de gombo. Ici, c’est notre activité actuellement. C’est grâce à l’agriculture que j’ai eu un poste à la sous-préfecture», dit-il.

  Selon nos sources sur le terrain, la culture du gombo à Koba offre parfois des rendements plus élevés que celle du riz, une information confirmée par nos interlocuteurs locaux. Un sac de gombo, par le passé, pouvait se vendre jusqu’à 1 200 000 francs guinéens, offrant ainsi une rentabilité remarquable pour les agriculteurs de la localité.

Cette rentabilité accrue permet aux agriculteurs de satisfaire une partie de leurs besoins et de subvenir aux dépenses de leur famille. Cependant, malgré ces avantages financiers, la culture du gombo demeure un défi de taille pour ceux qui s’y adonnent :

« Cultiver leogmbo demande assez d’engagement. La culture de gombo n’est pas une activité des pauvres. Nous sommes en contact avec des personnes de bonne volonté qui nous aident. Les femmes nous envoient des semences, nous ne pouvons pas nous procurer avec nos propres moyens. Actuellement, 1 kilo de gombo c’est 100 000 francs guinéens, alors qu’un agriculteur peut avoir besoin de 30 à 40 kilos de gombo. Imaginez le montant total de ça», explique l’agriculteur.

Ce matin du mercredi, 17 avril 2024, M’mahawa Cissé était accompagnée d’un groupe de femmes sur un champ de gombo à Koba. Ensemble, elles récoltaient les fruits de leur dur labeur, illustrant ainsi l’engagement et la détermination des agriculteurs de la région.

Parlant des défis auxquels sont confrontés les agriculteurs de la sous-préfecture de Koba, M’mahawa Cissé et ses collègues ont mis en lumière les multiples obstacles auxquels ils font face au quotidien. La culture du gombo, bien que lucrative, est un travail exigeant qui demande un effort constant et des ressources considérables.

La sécheresse, les maladies des plantes et les ravageurs sont autant de défis auxquels les agriculteurs doivent faire face lors de la culture du gombo. De plus, les infrastructures agricoles limitées et le manque de soutien gouvernemental rendent la tâche encore plus difficile:

« Nous rencontrons des problèmes ici. Le problème d’engrais nous fatigue beaucoup. C’est d’ailleurs le défi majeur. Puisque, tout ce que vous voyez maintenant est rendu possible grâce à l’engrais. J’ai utilisé l’engrais la semaine dernière, tu vois, la couleur change. Nous achetons cher les produits que nous utilisons. Nous nous endettons auprès des femmes vendeuses qui nous ravitaillent jusqu’à à la récolte», déclare-t-il.

Face aux défis persistants auxquels sont confrontés les agriculteurs de la sous-préfecture de Koba, Mahawa, au nom de ses collègues, lance un appel pressant aux autorités locales, régionales et nationales, ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté, pour leur venir en aide :« Nous demandons l’État de nous aider à avoir des engrais et des bonnes semences. Cela va nous permettre de bien profiter de cette culture. Les bons échantillons de Gombo ainsi que des herbicides pourraient bien nous aider », lance-t-il?

 

Ibrahima Alhassane Camara, Envoyé spécial, pour Laguinee.info

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