dimanche, mai 19, 2024
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Soupçons de malversations financières à l’ANAIM: les sommes astronomiques qui font tourner la tête

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Exclusif : Une affaire de grande envergure secoue actuellement l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM). Des accusations graves de malversations financières, de « détournements de fonds publics, de corruption et d’enrichissement illicite » planent sur les anciens directeurs généraux dont Monsieur Mohamed Bangoura et de Monsieur Lamine Cissé.

Selon Alseny Farinta CAMARA, président du Réseau National des Acteurs du Développement Durable (RENADE) contacté par Laguinee.info, les révélations, obtenues à la suite du dépôt d’une dénonciation et d’un faisceau de preuves accablantes, pointent du doigt l’ancien Directeur Général de l’ANAIM, Monsieur Mohamed Bangoura, pour des faits présumés de malversations financières, de détournements de fonds publics, de corruption et d’enrichissement illicite.

Les chiffres sont ahurissants : des sommes astronomiques injustifiées de l’ordre de 60 223 776 022 GNF et 6 609 759 778 GNF sont évoquées dans cette affaire, représentant des détournements massifs au détriment du trésor public guinéen. Ces montants astronomiques révèlent l’ampleur démesurée de la fraude et la nécessité urgente d’une action judiciaire. « Certains contrats n’ont pas été versés aux autorités fiscales par les entreprises bénéficiaires de ces marchés avec l’ANAIM. Les sommes en jeu sont astronomiques, atteignant respectivement 60 223 776 022 GNF (Soixante milliards deux cent vingt-trois millions sept cent soixante-seize mille vingt-deux francs guinéens) et 6 609 759 778 GNF (Six milliards six cent neuf millions sept cent cinquante-neuf mille sept cent soixante-dix-huit francs », révèle notre source.

Notre source mentionne  également des dépenses injustifiées 47 380 450 000 de francs guinéens relevées au sein de cette structure étatique: « Étonnamment, les entreprises impliquées tentent de justifier cette évasion fiscale en invoquant une prétendue exonération accordée à l’ANAIM par la Direction Nationale des Impôts, en référence à la circulaire n° 2352/MB/DNI/2020 du 30 juin 2020. Cependant, cette exonération contrevient directement à l’article 63 de la Loi L/2017/0056/AN du 08 décembre 2017, qui stipule clairement que tous les organismes publics doivent respecter les obligations fiscales et douanières définies par la législation en vigueur. Les dérogations ne peuvent être accordées que si elles sont explicitement prévues par la loi de finances », mentionne-t-il.

Plus loin, il ajoute: « Par ailleurs, des dépenses non justifiées d’un montant total de 47 380 450 000 GNF (Quarante-sept milliards trois cent quatre-vingts millions quatre cent cinquante mille francs guinéens) ont été relevées au sein de l’ANAIM. Outre leur caractère irrégulier, ces dépenses ne sont étayées ni par des rapports de mission ni par des cartes d’embarquement pour des voyages en avion. Il s’agit là d’une utilisation irrationnelle et non transparente des fonds publics, mettant en évidence une gestion chaotique au sein de l’ANAIM. Ce scandale de grande ampleur révèle un niveau de corruption alarmant au sein de l’agence chargée de superviser l’aménagement des infrastructures minières. Les anciens directeurs généraux de l’ANAIM, Monsieur Lamine Cissé, de 2014 en 2022 et Monsieur Mohamed Bangoura, du 19 janvier 2022 au samedi 16 mars 2024 ainsi que leurs complices doivent rendre des comptes aux citoyens Guinéens sur ces malversations financières qui auraient pu être consacrés au développement du pays et au bien-être de nos communautés villageoises »

Il faut noter que Mohamed Bangoura été limogé par le président de la transition, dans un décret publié le 16 mars 2024.

L’implication présumée de hauts responsables de l’ANAIM dans de telles pratiques illicites soulève également des questions sur la gouvernance et la supervision des institutions gouvernementales en Guinée.

Affaire à suivre…

Laguinee.info

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