La Guinée est une fois de plus endeuillée par un autre drame humain dans les mines d’or de la préfecture de Siguiri. Cette fois-ci, c’est dans le district de Lero, à 150 km du chef-lieu de la préfecture de Siguiri, qu’un éboulement a coûté la vie à cinq orpailleurs, plongeant leurs familles dans le deuil et la désolation, rapporte le correspondant régional de Laguinee.info basé à Kankan.
L’éboulement s’est produit dans la matinée de ce jeudi 4 avril 2024, engloutissant les mineurs dans une avalanche de terre et de roches. Selon Dr Oularé Amara, chef de poste de Santé de Lero, l’ambulance est arrivée à l’hôpital transportant les corps des victimes, confirmant ainsi le terrible bilan de cette tragédie : « Nous avons eu un grand malheur ce matin. A 6h30, nous avons reçu l’appel que l’ambulance transportant des corps est en cours de route pour venir à l’hôpital ici. Quelques temps après, l’ambulance est arrivée avec des corps des personnes décédées lors d’un éboulement. Nous avons fait entrer les corps à la morgue avant de procéder à l’identification de ces corps ».
Amara Kaba, secrétaire général des services de collectivités sur les lieux du drame, lance un appel désespéré aux orpailleurs pour qu’ils évitent de risquer leur vie dans des zones à haut risque. « Je sais que vous gagnez vos petits [moyens, ndlr] ici, mais de grâce, je demande à la communauté de cesser de travailler dans les zones aussi risquées qu’ici. Même moi, qui ne savais rien dans ce travail, mais on a su que cette zone était déjà exploitée auparavant, alors évitons de mettre nos vies en péril », a-t-il imploré.
Il est important de souligner que les cinq victimes de cette catastrophe sont toutes des citoyens guinéens, dont l’âge varie entre 20 et 60 ans. Leurs corps ont été remis à leurs familles pour des funérailles dignes, marquant ainsi la fin tragique de leurs vies prises trop tôt dans l’exercice périlleux de l’orpailleur.
Cette nouvelle tragédie met en évidence les conditions précaires et les dangers constants auxquels sont confrontés les mineurs artisanaux en Guinée. Alors que le pays continue de se battre pour améliorer la sécurité et les conditions de travail dans les mines, cette nouvelle perte de vies souligne l’urgence d’une action plus ferme pour protéger les travailleurs de l’exploitation minière informelle.
De Kankan, Karifa Doumbouya pour Laguinee.info
