jeudi, mai 16, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Début des confrontations dans le procès du 28 septembre 2009 : Qu’en pensent les avocats ?

À LIRE AUSSI

Les confrontations entre Moussa Dadis, Aboubacar Toumba et Marcel Guilavogui ont débuté ce lundi 15 avril 2024 dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. Mais au lieu de clarifier les choses, cette étape a surtout généré beaucoup de discussions passionnées entre les avocats, rapporte un reporter de Laguinee.info.

Les avocats des différentes parties ont beaucoup parlé, exprimant leurs points de vue avec vigueur. Cependant, ils semblaient tous un peu perdus sur la manière dont cette phase devait se dérouler. Même les avocats de la défense ont exprimé des doutes sur le choix des personnes impliquées dans ces confrontations initiales.

Me Jocamey Haba, avocat de Moussa Dadis Camara

Me Jocamey Haba estime que le tribunal devrait mettre la partie civile en confrontation contre les accusés:

« Lorsqu’on parle d’une confrontation, on ne pose pas d’abord les parties qui sont à un procès. Alors, les déclarations qui ont été faites emmènent des personnes qui ont des positions totalement contradictoires. On aurait dû commencer par des personnes qui accusent contre ceux-là qu’on est en train d’accuser. On ne l’a pas fait, et ça, c’est le premier élément les points de confrontation doivent être donnés à l’audience et, c’est uniquement sur ces points de confrontation que les personnes qui sont appelées à la barre doivent discuter», explique Me Jocamey Haba.

Dans son intervention, l’avocat du président Dadis a réitéré que les audiences d’aujourd’hui ne sont pas en droite ligne à une phase de confrontations. Pour lui, c’est juste un simulacre de confrontations.

« On a eu l’air d’un interrogatoire de tous les côtés, que ce soit le parquet, la partie civile et même du côté du tribunal. On a eu l’impression que le tribunal n’a pas compris cela lorsque la partie civile a eu la parole. C’est pourquoi la défense, sachant comment se passe la procédure, n’a pas voulu cautionner cela. Par rapport aux trois qui sont passés, la défense, de façon unanime à travers l’avocat du commandant Toumba a clairement indiqué que nous n’avions pas de questions à poser parce que nous ne voulions pas cautionner ce que nous considérons comme un simulacre de confrontation », a souligné Me Jocamey avocat de Dadis.

Concernant les attentes des avocats de la partie en ce début des face-à-face, Me Amadou DS Bah reste satisfait. L’avocat pense que cette journée a fait l’objet d’un test pour comprendre la position de ceux qui vont être en confrontations.

« On s’attendait à ce que les uns et les autres réitèrent les propos qu’ils avaient déjà tenus pendant la phase interrogatoire. Cependant, ce qui est important, c’est la compréhension du tribunal, il y a ensuite YouTube pour les déclarations précédentes. C’était aussi un test pour comprendre la bonne ou la mauvaise disposition des  accusés qui étaient en confrontation. Le plus important, pour nous, était de pouvoir poser des questions, pour le reste, je crois que le tribunal est suffisamment outillé pour pouvoir comprendre, est-ce que ces accusés étaient dans les bonnes dispositions de dire la vérité ou bien ils ont cherché à se protéger», a déclaré l’avocat de la partie civile.

Les avocats croient en la compétence du tribunal estimant que les phases suivantes vont engendrer des révélations et des rebondissements.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS