lundi, mai 20, 2024
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Procès du 28 septembre : la défense conteste la demande de requalification des faits

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Les avocats de la défense ont poursuivi les débats devant le tribunal criminel ce mardi 19 mars 2024. La défense des accusées reste ferme sur sa décision pour dissuader la Cour d’approuver les réquisitions du ministère public visant la requalification des faits en crime contre l’humanité. Ces avocats estiment que le ministère public se fonde sur des dépositions et des déclarations faites à la barre pour demander la requalification, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Pour une fois les avocats de la défense restent unanimes. Ce matin dès la reprise des débats, les avocats de la défense ont poursuivi les argumentations pour contrecarrer la réquisition du ministère public. Selon un avocat de Mamadou Aliou Keita, accusé pour viol et détenu depuis 2016, le ministère public est entrain de manipuler les dépositions. Il souligne : « Monsieur le président, lorsque vous lisez les réquisitions du ministère public vous constaterez que ces déclarations et ces dépositions ont été manipulées dans leur intérêt et pour induire votre juridiction en erreur, parce que si vous les suivez cela sera un précédent dangereux pour l’institution judiciaire de la République de Guinée, » précise-t-il.

Dans son allocution Me salifou Béavogui, a précisé que la considération de cette réquisition entraînera un grand retard dans ce procès : « Si nous rentrons dans la requalification, on retourne au point zéro. À votre place ma décision aurait été la suivante: Vu l’arrêt N°06 du 25 /06 /2019 rendu par la cour suprême de la République de Guinée rejette la demande de requalification ordonné la continuation des débats. Les confrères ici présents tiennent à ce que cette affaire soit qualifiée en crime contre l’humanité, comme prévu par les dispositions des articles 194 Code pénal. Chacun de nous a une idée de quel côté le vent peut partir. Les mêmes qui ont soulevé cette question en 2019 jusque devant la Cour suprême, ont attendu que les débats soient ouverts pour produire des nouvelles conclusions », a souligné Me Béavogui.

Il faut signaler qu’après les débats du côté de la défense, le ministère public a repris la parole pour apporter des précisions, notamment sur l’inapplicabilité du traité de Rome sur le droit interne.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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