lundi, mai 20, 2024
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Faranah-Fleuve Niger: Menacé par les Chinois extracteurs de sable, les populations de Laya Sandö tirent la sonnette d’alarme

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Depuis quelque temps, les riverains du fleuve Niger à Faranah s’inquiètent sur la pollution des eaux de ce fleuve. Si les propriétaires des fours à briques étaient considérés comme les acteurs incontournables de la pollution de l’eau, à ce jour, ce sont les Chinois de la société du chemin de fer Simandou qui sont dans les viseurs des citoyens. Ils accusent ces Chinois de dégradation du lit du fleuve Niger.

 A faire un tour d’horizon sur les berges de ce fleuve, le constat est amer. Ce riverain Adama Kandé dit Adonis, dit être profondément affecté par cette situation : « Nous sommes beaucoup touchés à cause de l’état actuel du fleuve. Le fleuve Niger n’est pas fait pour Faranah seulement, ce fleuve arrose 9 pays avant de se jeter dans l’océan. Il y a des millions d’âmes qui vivent à travers ce fleuve. Si aujourd’hui l’eau de ce fleuve est polluée, c’est la vie de ses milliers de personnes qui est en jeu. L’état d’avancement de dégradation que nous constatons maintenant, est trop critique », regrette-t-il.

Plus loin, M.Kandé dénonce le rôle néfaste joué par les Chinois dans la dégradation de ce cours d’eau : « Il y a deux ans, les chinois sont venus à Faranah pour la construction du chemin de fer Simandou. Ces chinois utilisaient le poclin pour l’extraction du sable. Cela n’a jamais pollué le fleuve mais nous avons constaté que quand la population de Siguiri a revendiqué contre ces chinois, ils ont quitté la-bas pour venir s’installer ici. Allez y voir à Laya Sandö. Ils ont une machine sous l’eau qui en train de draguer. La distance entre Faranah centre et Laya Sandö, ça fait plus 20 kilomètres mais aujourd’hui nous sommes sous le grand pont de Faranah, on ose même pas de mettre les pieds dans l’eau à plus forte raison de l’utiliser autrement ».

Les pêcheurs aussi se plaignent de cette situation comme le rapporte notre source : « Les pêcheurs qui évoluent ici nous ont fait croire que même les poissons qu’ils pêchent actuellement ont pris la coloration blanche. C’est l’eau là que la Société des Eaux de Guinée utilise pour approvisionner la population. Ainsi, nous demandons l’autorité à tous les niveaux de faire face à la situation de notre fleuve », interpelle-t-il.

Les femmes qui fréquentent ce fleuve pour laver leurs habits, éprouvent leurs difficultés comme le souligne Sallé Camara : « L’eau de notre fleuve est vraiment polluée. On ne peut même pas laver les habits blancs ici. Quand tu te laves dans cette eau, c’est des boutons qui apparaissent sur ton corps. Nous voulons que notre eau prenne sa forme normale. Nous demandons les autorités de nous aider », interpelle-t-elle également.

Pour rappel, le mercredi 14 février dernier, les citoyens du district de Laya Sandö s’étaient révoltés contre cette Société Guinéenne de Sable pour l’exploitation anarchique du sable et pollution des eaux de ce fleuve, jusqu’à date aucune disposition n’a été prise pas les autorités.

De Faranah, Ibrahima Oularé, pour laguinee.info

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