samedi, avril 27, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

CRIEF : Aly Jichi se défend dans l’affaire « Electromatic »

À LIRE AUSSI

Ce mercredi 27 mars 2024, Aly Jichi s’est présenté devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) pour répondre d’accusations portant sur « abus de confiance, abus de biens sociaux, vol et complicité ». La séance a été marquée par les éclaircissements du prévenu concernant sa relation avec l’entreprise « Electromatic ».

Devant la chambre, Aly Jichi a livré des explications détaillées sur les origines des tensions avec les autres coactionnaires d’Electromatic. Selon les informations rapportées par Laguinee.info à travers l’un de ses reporters, le prévenu a remonté le fil de ses interactions avec la société depuis 2013. À cette époque, l’entreprise traversait une période difficile, accumulant des dettes et étant au bord de la fermeture.

« Ça relève de 2013. Monsieur Fawaz était en train de fermer ‘’Electromatic’’ parce que l’entreprise ne fonctionnait pas et elle était très endettée. Monsieur Fawaz, étant unanime avec mon père, on lui a suggéré de maintenir l’affaire et de nous mettre avec lui pour la redresser et la faire développer. C’est à ce moment-là justement que j’ai pris en main l’entreprise Electromatic. Elle était endettée avec du stock qui était invendable. Mais par le travail, grâce au soutien de ma famille, notamment mon père, m’a beaucoup aidé à avoir des marchés et à redresser la barre de cette entreprise, à rembourser les dettes. En 2018, on a créé une SARL et j’ai été associée officiellement en cette même année. Jusque-là, c’était une entreprise prospère qui commençait à se développer », a expliqué le prévenu.

Cependant, les difficultés ont émergé à partir de 2020, notamment en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et de la crise au Liban, où l’un des associés résidait. Cette situation a créé des tensions au sein de l’entreprise, les associés portant un regard de plus en plus critique sur les activités menées en Guinée. « Les débuts ont été difficiles, mais à partir de 2019, elle était connue sur le marché. Mais les choses ont commencé à se détériorer à partir de 2020, pendant la crise de Covid. Mais je dirais aussi la crise de Liban parce qu’il y a un des associés au Liban, tout était bloqué là-bas, les banques et tout. Donc, mes associés avaient un œil de plus en plus sur la Guinée. C’est là où les choses ont commencé à se gâter. Pour eux, nous sommes le dernier point. Les critiques fusaient de leur part, chose que je n’ai pas bien prise parce que je les voyais venir. »

Dans ses interventions à la barre, Aly a précisé qu’en 2022, il s’est retiré de la gérance de l’entreprise Electromatic, laissant ainsi la place à ses deux autres associés. Selon lui, les problèmes ont émergé lorsqu’il a demandé à sortir du capital pour racheter ses actions dans l’entreprise. D’après le prévenu, ces problèmes ont été soulevés dans le but de le pousser à quitter l’entreprise en laissant également ses actions.

« Nous sommes trois dans cette société : monsieur Fawaz, monsieur Farèz et moi. Tout se déroulait bien jusqu’en 2021. Ils ont suggéré que je quitte l’entreprise sans compensation financière pour mes parts. Si j’avais accepté, nous n’en serions pas arrivés là. Nous avions même sollicité l’arbitrage de sages pour régler notre séparation. Cependant, ils ont refusé certains points et ont insisté pour que je parte sans compensation », a conclu Aly Jichi.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS