dimanche, mai 19, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Politique : Francis Haba explique les bien-fondés de son départ de l’ANAD

À LIRE AUSSI

Après le départ de son parti de l’ANAD dirigée par Cellou Dalein Diallo, Pépé Francis Haba, coordinateur de la coalition politique Alliance Pour la République (APR) est revenu, ce mardi 18 juillet à l’occasion d’une interview accordée à des médias dont Laguinee.info, sur les raisons qui ont prévalu à cela.

Selon lui, ce départ n’est nullement lié à un intérêt qu’on lui a proposé, comme l’affirment certains.

« Nous n’avons pas créé l’APR pour un poste au sein du gouvernement ou pour être la marionnette de qui que ce soit. Nous avions soif de parler à notre nom pour notre peuple, nous avions soif de proposer nos idées au peuple de Guinée, nous avions soif de sortir sous la coupole d’une mastodonte de la vie politique, nous avions soif que nos militants et sympathisants qui nous demandaient de prendre notre indépendance, nous avions soif de le faire, c’est ce que nous avons fait. C’est pour être conseillé communal. Un politique, c’est pour être élu ce n’est pas pour être nommé. En 2019, on a proposé sur un plateau d’or, des postes de députés sans cautions, mais on a refusé par respect pour la démocratie. On a proposé d’accompagner le 3ème mandat, nous avons refusé. La seule personne avec laquelle on pouvait travailler, avec laquelle on partageait les mêmes valeurs, les mêmes ambitions. Et cette personne, c’était Elhadj Cellou Dalein Diallo. Le peuple de Guinée est témoin du travail qu’on a accompli sur le terrain. On ne crée pas une alliance pour aller occuper un poste, ça serait de nous rabaisser, la question ne s’est jamais posée », a-t-il fait savoir d’entrée.

En poursuivant, le président de l’UGDD laisse entendre que son objectif est d’apporter son grain de sel.

Pépé Francis Haba, coordinateur de la coalition politique Alliance Pour la République (APR)

« Je voudrais vous rassurer de me juger sur mes actes. Je voudrai vous dire que j’avais des revenus dans le secteur privé mais nous avons renoncé cela pour servir notre pays puisque l’objectif c’est déjà cela. J’ai confiance en mon expérience, j’ai confiance en mon parcours professionnel et politique, je pense que je peux le faire. Les gens pensent que si vous êtes avec Sidya, si vous le quitter, vous avez trahi Sidya. Donc, nous aussi on ne peut pas devenir président de la République pour vous ? Vous pensez qu’on n’a pas d’ambition, qu’on a crée nos partis politiques pour accompagner Paul ou Pierre ? On est lié avec le président Cellou par des valeurs, il ne finance aucun parti politique. Ce que nous avons donné, nous n’avons pas reçu en retour. Les gens qui ont des mauvaises langues, qui veulent nuire à Cellou, en parlant de nous, il faut plutôt leur demander de se taire. Parce que ces gens là ne sont pas en train de contribuer à ce que le président soit élu, ils sont en train de le tirer vers le bas. Parce que des gens avec lesquels vous travaillez ensemble, quand ils partent, vous ne devez pas les critiquer parce que ces gens là ont risqué leur vie. Vous ne savez pas ce qu’on a vécu à Macenta. Au moment de combat pour le 3 ème mandat, nous étions très peu de leaders à communiquer, tous les vice-présidents étaient terrés sous leurs lits. Nous savons ce qui se passe, il faut que les gens nous respectent. Nous sommes des gens respectables et nous respectons les différents présidents qui sont là-bas», a-t-il indiqué.

L’ancien collaborateur de Cellou Dalein a, par ailleurs, soutenu qu’il n’est pas question de s’éloigner des autorités de la transition.

« C’est le président Cellou qui nous a dit qu’il n’est plus question de réclamer sa victoire, de soutenir le CNRD. Il a dansé, nous avons applaudit. Aujourd’hui, notre souhait c’est de participer au dialogue, c’est de voir ce qui s’y passe. Qui sommes-nous pour refuser de participer ? Pour savoir comment les activités sont en train d’être déroulées alors que toutes les institutions internationales travaillent avec le CNT pour l’organisation des élections alors que nous sommes dehors. Pourtant, nous voulons ce pouvoir. Je pense que vous devrions tous faire pour rester en accord avec ce pouvoir, pour que main dans la main, nous puissions discuter sur comment organiser les élections libres et transparentes », explique t-il.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS