dimanche, mai 19, 2024
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Education : un enseignant contractuel demande à ses collègues d’assumer leurs  erreurs

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Conscient que l’erreur est une œuvre humaine, un enseignant contractuel sort du silence pour mettre au clair la situation des enseignants contractuels dont les négociations sont en cours pour leur intégration à la fonction publique. A cette occasion, il dément les accusations portées par le secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE) contre les cadres du Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation suite à une erreur commise par la commission en charge de faire le toilettage des enseignants contractuels.  Le responsable de la communication du Collectif des Professionnels de l’Education (CPE) a aussi invité ses collègues à assumer leur responsabilité. C’est une annonce faite lors d’un entretien qu’il a accordé à un reporter de Laguinee.info ce mercredi 19 janvier 2022.

Tout est partie d’un travail d’une commission mise en place par le Ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation pour effectuer le recensement des enseignants contractuels de 2018 à nos jours. Cette commission instruite par le Ministre Guillaume Hawing à l ‘occasion d’une rencontre avec les enseignants contractuels en décembre 2021 devrait faire le toilettage de 11633 enseignants contractuels à 8 milles. Après quatre jours de travail, un résultat peu réjouissant est sorti. Certains cadres de l’éducation ont bondi sur l’occasion pour pointer un accusateur contre les cadres du département de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.  C’est le cas de Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Education. Conscient que cela n’est pas une réalité, le responsable de la communication du Collectif des Professionnels de l’Éducation décide de sortir de son silence.

Ibrahima Sadjo Sow, responsable de la communication du Collectif des Professionnels de l’Éducation

« Le travail est fait. Si c’était un travail impeccable, j’estime que chacun de nous allait se bomber la poitrine pour dire que c’est grâce à nous que les choses ont été faites de la sorte. Mais puisse que c’est le contraire, nous du CPE, Collectif des professionnels de l’Education assumons les erreurs qui sont arrivées. Premièrement, il y a eu des omissions, deuxièmement, il y a eu des erreurs sur les filiations, troisièmement, il y a eu des problèmes sur l’attribution des matières. Alors nous demandons à toutes parties prenantes de faire comme nous assumons. Parce que si c’était bien fait, chacun de nous n’allait pas attendre l’autre pour dire c’est grâce à nous. Mais puisque c’est le contraire aussi qu’on ne jette pas les responsabilités sur les autres. Ça va dans la crédibilité de ce qu’on dit et de ce qu’on fait », a déclaré Ibrahima Sadjo Sow.

En ce qui concerne le dossier, il a laissé entendre que pas plus qu’avant hier le ministre a fait une communication là-dessus. « Le ministre lui-même a instruit, il a demandé à tous les enseignants contractuels de rester sur place jusqu’à ce que nous rétablissions les omis dans leurs droits les plus absolus. Alors si cela est, je demande à l’ensemble de tous les contractuels de rester calme, il n’y a pas de péril à la demeure. Le dossier suit sa marche tranquillement. C’est cela un peu la réalité de la vie. Jusqu’à la prise en charge de tous les enseignants contractuels qui ont servi en 2018, notre combat est inlassablement à prendre ».

Sur les accusations contre les cadres par le secrétaire général du SNE dans certains médias de la place, Ibrahima Sadjo a rappelé que chacun est responsable de ce qu’il dit. « Nous en ce qui nous concerne, nous assumons les erreurs faites parce que c’est un travail humain, nul n’est parfait. Tout ce que nous n’acceptons pas c’est dire pour cette fois-ci que le dossier a été saboté par les cadres du département parce qu’en vrai dire, c’est nous qui avons fait le travail. La commission était tripartite au niveau de la mutation. L’élaboration de la liste a été faite par les contractuels.  Nous sommes déjà contents du fait que le ministre a remis la situation dans le cadre imparfait de l’homme. Nous sommes derrière cette idée, le travail qui a été fait n’a pas été comme on l’a souhaité », a-t-il reconnu.

Ibrahima Sadjo Sow, responsable de la communication du Collectif des Professionnels de l’Éducation

Plus loin, il a rappelé que : « le travail des 11633 contractuels a été fait sur la base des diplômes authentiques. Lorsque le EPUA a demandé à ce que nous rentrions à la maison après la grève, ils ont remonté tous les diplômes dans les différentes universités d’où qu’ils viennent, une authentification a été faite et ils ont publié cette liste. Maintenant nous, du collectif, nous avons pris cette liste et nous avons vérifié cas par cas, région par région, de par les notes de service qui avaient été données, dans les DCE et DPE. Vous prenez par exemple une note de service pour tous les enseignants contractuels de la commune de Ratoma, nous avons la liste, on prend cas par cas dans cette commune et nous avons trouvé, il y a plus de 16 milles enseignants contractuels mais après notre vérification, nous avons trouvé que la liste de 11633 publiés sur la base du diplôme authentique était la vraie liste au lieu de 16 milles. Nous, on aurait souhaité que cette liste passe. Mais il y a eu des oppositions en amont mais puisque cela est arrivé, la moindre des choses c’est d’assumer. Nous avions accepté d’avoir la main tordue pour suivre leur proposition, elle n’a pas marché à 100%, nous ne disons plus que c’est la proposition qui est le problème, non, c’est notre proposition, dès lors que nous l’avions accepté », a-t-il conclu.

Entretien réalisé par Ibra BARRY pour Laguinee.info

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