Le siège national de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été le théâtre d’une forte mobilisation ce samedi, à l’occasion d’une assemblée générale haute en couleurs organisée par la fédération de Dixinn. Orchestrée par son dynamique coordinateur, M. Mohamed Kalissa, cette rencontre avait un double objectif : mobiliser les militants en prélude au congrès national prévu le 6 juillet prochain et les sensibiliser sur les enjeux du recensement en cours.
Prenant la parole devant une foule acquise à la cause du parti, M. Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication, a présenté un état des lieux des préparatifs du congrès. Selon lui, les commissions de travail sont d’ores et déjà constituées et les membres du Bureau exécutif sortant sont invités à s’enregistrer auprès de la commission d’organisation et d’investiture. Cette inscription est ouverte du lundi au vendredi, entre 8h et 17h. Il a insisté sur le respect strict des critères d’éligibilité, précisant que seuls les militants remplissant les conditions statutaires auront voix au chapitre.
Mais c’est surtout sur la question du recensement électoral biométrique que le ton est monté. M. Konaté n’a pas mâché ses mots face à ce qu’il qualifie de « manœuvres dilatoires du CNRD ». Il a déploré le rejet du fichier électoral de 2020, pourtant validé par l’OIF et la CEDEAO et pointé du doigt une série d’irrégularités : formation bâclée des agents recenseurs, déploiement inégal des kits, centres d’enrôlement en nombre insuffisant, dysfonctionnements techniques à l’étranger, suspension brutale des opérations en Côte d’Ivoire et lancement raté au Togo.
Dans la foulée, le responsable de la communication a également dénoncé la politique de deux poids, deux mesures du régime de transition, qui selon lui, protège des blogueurs accusés de diffamation tout en faisant la sourde oreille face aux cas inquiétants de disparition et de détention arbitraire. Il a évoqué avec gravité les noms d de citoyens portés disparus, comme Oumar Sylla alias Foniké Manguè, Mamadou Billo Bah, Marouane Camara, ainsi que l’incarcération jugée abusive d’Aliou Bah. Pour lui, « la justice est instrumentalisée pour museler l’opposition ».
De son côté, Hadja Halimatou Dalein Diallo, figure respectée du parti, n’a pas caché sa fierté d’appartenir à la fédération de Dixinn. Dans une déclaration poignante, elle a exhorté les militants à maintenir la mobilisation et à se battre sans relâche pour l’accession de Cellou Dalein Diallo à la magistrature suprême.
En toile de fond, l’assemblée générale de Dixinn sonne comme un signal fort à l’approche d’un congrès national très attendu et d’un processus électoral dont la transparence reste au cœur des préoccupations. L’UFDG, visiblement, n’entend ni reculer ni se taire.
Laguinee.info