La réponse ne s’est pas fait attendre. Après la sortie musclée de Joachim Baba Millimouno du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG, appelant à la réintégration immédiate d’Ousmane Gaoual Diallo conformément à une décision de justice, la direction du parti, par la voix de Souleymane Souza Konaté, contre-attaque avec une charge frontale, sans concession ni ambages.
Dans un texte au vitriol, le Coordinateur de la Cellule de Communication de l’UFDG et président de la Commission Communication de l’ANAD commence par camper le décor : ici, pas de passe-droit, encore moins de confusion des rôles :
« UFDG : Ni dérogations sur les textes, ni compromissions dans la lutte ! »
Puis, avec une allusion directe mais sans jamais nommer son contradicteur, il sort l’artillerie lourde et cite Sun Tzu :
« Connais l’adversaire, surtout connais-toi toi-même, et tu seras invincible », enseigne Sun Tzu dans L’Art de la guerre. Ceux qui s’avisent de s’en prendre à l’UFDG, en assumant leur hostilité à visage découvert ou en dissimulant leur jeu sous différentes postures, se méprennent à propos d’un bloc politique compact et solide, qu’ils ne connaissent que de loin et ne voient que de façade.»
Souleymane Souza Konaté accuse implicitement Joachim Baba Millimouno de se surestimer, d’oublier ce qu’il doit au parti, et surtout, de sombrer dans un égo démesuré :
«Ils se surestiment aussi, en ignorant leurs limites ou en confondant l’assise du parti qui leur a profité à leurs mérites personnels, très discutables. Ils n’ont rien appris du parti, tout le temps qu’ils ont été appelés à le servir. Au lieu de s’arrêter un moment pour regarder dans le rétroviseur ou affronter leur conscience, ils s’enlisent dans le déni et persistent dans les fautes : l’éternelle fuite en avant.»
Alors que Joachim Baba Millimouno évoquait l’opportunité historique de corriger « les exclusions arbitraires », la réponse est sans appel. Pas question pour l’UFDG de devenir une maison sans discipline ni colonne vertébrale :
«L’UFDG fascine à tel point que, même si l’on choisit de se frayer son propre chemin ou d’aller dans un camp opposé, on veut y rester… quand même ? Malheureusement, l’UFDG n’est pas une auberge espagnole, ni la cour du roi Pétaud.»
La loyauté envers le président Cellou Dalein Diallo est présentée comme la seule boussole valable, et toute contestation comme un acte de sabotage :
«La discipline des militants et leur fidélité à leur président El Hadj Cellou Dalein Diallo sont les remparts sûrs contre toutes les manœuvres de déstabilisation et les intrigues de palais. Si chacun peut se permettre de faire et dire ce qu’il veut en fonction de ses humeurs du moment et de ses intérêts immédiats, qu’adviendra-t-il de l’UFDG, forte de son unité et de sa cohésion internes ?»
La charge ne faiblit pas. L’UFDG, selon Souza Konaté, n’est pas prête à plier face aux pressions internes ou externes :
«Il ne peut y avoir de concessions autour de la ligne directrice du parti et de la finalité du combat qui se poursuit, malgré toutes les épreuves en face et les adversités déclarées ou sournoises. L’UFDG veut accéder au pouvoir avec son président El Hadj Cellou Dalein Diallo, dans un dessein connu d’avance et de tous : unir et servir. Ni plus ni moins.»
Pour ceux qui, comme Joachim Baba Millimouno, militent pour des retours non négociés, la sentence est sans appel :
«Tout le reste relève de la diversion et du divertissement. Quiconque veut aller à l’encontre de l’ambition de conquête du pouvoir ou voudrait privilégier sa personne à l’idéal et au projet collectifs s’auto-exclut et se considère comme démissionnaire. À chacun de s’assumer pleinement et de tirer toutes les conséquences de ses actes et de ses choix délibérés, plutôt que de chercher à se défausser sur d’autres en plaidant l’innocence et en criant à l’injustice.»
Et de rappeler que l’UFDG ne tolérera aucune duplicité ni attaque contre son leader :
«On ne peut se réclamer d’une organisation tout en nuisant à son image, à son honneur, tout en étant le bras armé de ceux qui sont engagés à lui causer du tort. Ce n’est pas politiquement correct ni moralement admissible. Du reste, la direction est intransigeante sur le respect des règles du jeu. Les militants et sympathisants rejettent la duplicité, l’hypocrisie, et ne pardonnent à personne dans l’UFDG et bien au-delà d’aliéner les acquis de nombreuses années de luttes et de sacrifices, de calomnier leur leader à tort et à travers.»
Enfin, comme un couperet, Souza Konaté dessine la ligne rouge que personne, selon lui, ne peut franchir sans conséquence :
«C’est une ligne rouge qui ne peut être franchie en toute impunité. C’est à prendre ou à laisser.»
Avec cette sortie cinglante, le message est clair : la réintégration de figures exclues comme Ousmane Gaoual Diallo ne se fera ni sous la pression, ni au nom d’une décision de justice, tant que la direction jugera que leur retour menace la cohésion du parti.
Laguinee.info