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Vols lors des funérailles de Moussa Koffoé : Mohamed Camara condamné à 10 ans de prison ferme

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Le verdict est tombé aussi rapidement que les faits ont indigné. Mohamed Camara, poursuivi initialement pour « vol », a été condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme pour vol aggravé et abus de confiance, ce lundi, par le Tribunal de Première Instance de Kindia. Une sentence lourde, rendue à l’issue d’un procès express, aussi médiatisé que symbolique.

Les faits, sordides et choquants, remontent au 13 mai dernier, jour des obsèques de l’artiste comédien Moussa Keïta, alias Moussa Koffoé. Alors que la douleur étreignait la place des Martyrs, un homme se glissait dans la foule endeuillée, non pas pour compatir, mais pour dérober. Se faisant passer pour un proche du défunt, Mohamed  Camara a subtilisé 12 téléphones portables, dont 10 appartenant aux enfants du défunt et 2 à deux dames présentes à la cérémonie.

La supercherie n’a pas duré. Rapidement identifié grâce à la diffusion massive de vidéos et d’images sur les réseaux sociaux, le faux parent a été interpellé avant d’être déféré devant la justice. Le procès s’est ouvert dans la matinée du 26 mai à Kindia. Et s’est refermé quelques heures plus tard.

Face au juge Sékou Ibrahima Soumah, Mohamed I. Camara a reconnu l’intégralité des faits, sans chercher à minimiser sa responsabilité. Un aveu qui n’a pas pesé bien lourd devant la gravité du délit et son contexte  un vol en plein deuil familial. L’accusation, s’appuyant sur les articles 373, 382.10 et 428 du Code pénal, a réclamé une peine exemplaire. La défense, elle, a plaidé la clémence. En vain.

Le tribunal a suivi le réquisitoire du parquet : 10 ans de prison ferme, 5 millions de francs guinéens d’amende, et l’obligation de restituer les 12 téléphones ou d’en payer la valeur. La famille de feu Moussa Koffoé, représentée par Ibrahima Sory Keïta, a salué une décision « juste », soulignant l’humiliation subie dans un moment de recueillement.

Au-delà de la sentence, cette affaire met en lumière un fait social troublant : la banalisation de l’usurpation et des actes de prédation dans des lieux censés incarner la dignité et la solidarité. Mohamed Camara a franchi cette ligne rouge, et la justice guinéenne a choisi de frapper fort.

Laguinee.info

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