mercredi, mars 12, 2025
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Droits humains : Paris exprime son inquiétude face à la situation en Guinée

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Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a publié, le 7 mars 2025, une déclaration officielle sur la situation en Guinée. Dans ce communiqué, la France réaffirme son engagement en faveur du respect des droits humains et de la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Un dialogue en cours avec la junte

À l’instar de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la France indique maintenir un « dialogue exigeant » avec les autorités de transition guinéennes. Elle les exhorte à avancer de manière concrète vers « un retour rapide à l’ordre constitutionnel » et à favoriser un climat d’apaisement entre les forces politiques du pays.

Depuis le coup d’État de septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé, la Guinée est dirigée par une junte militaire, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). La transition en cours a été marquée par des tensions politiques, des restrictions de l’espace civique et des interrogations sur le respect des engagements pris en matière de réformes institutionnelles et électorales.

Des préoccupations sur les droits humains

La France exprime par ailleurs son inquiétude quant aux atteintes aux libertés individuelles et aux droits humains en Guinée. Elle cite notamment le cas de l’activiste Abdoul Sakho, enlevé et victime de violences dans la nuit du 18 au 19 février. Ce dernier rejoint la liste des figures de la société civile et des médias portées disparues depuis 2024, parmi lesquelles Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah et le journaliste Marouane Camara.

Paris appelle les autorités guinéennes à « faire toute la lumière sur ces disparitions », soulignant que ces cas ont été évoqués « à haut niveau » dans les échanges entre les deux pays. La question de la liberté d’expression et de la protection des acteurs de la société civile reste un sujet de préoccupation pour les partenaires internationaux de la Guinée.

Un appel au respect des engagements

Enfin, la France insiste sur la nécessité pour les autorités guinéennes de garantir un cadre démocratique propice à l’expression des citoyens et au bon déroulement de la transition. « En cohérence avec ses principes, la France appelle les autorités guinéennes à garantir la liberté d’expression et la sécurité de l’espace civique », rappelle le communiqué.

Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leurs inquiétudes face aux restrictions des libertés en Guinée. La CEDEAO et d’autres institutions continuent de suivre de près l’évolution de la situation et d’évaluer les mesures prises pour assurer un retour à la normale sur le plan politique et institutionnel.

Laguinee.info

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