jeudi, mars 6, 2025
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Retour à l’ordre constitutionnel : le PM Bah Oury précise le calendrier lors d’une conférence de presse

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Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, le Premier ministre Amadou Oury Bah a confirmé que le retour à l’ordre constitutionnel sera effectif en 2025. Ce processus passera par l’organisation d’un référendum, des élections présidentielles et législatives, permettant ainsi de restaurer les institutions républicaines. Toutefois, il a insisté sur les défis techniques et politiques liés à la mise en place d’un fichier électoral consensuel, une condition essentielle pour garantir la transparence du scrutin et éviter toute crise post-électorale.

Un processus électoral pour rétablir un cadre institutionnel stable

Le Premier ministre a rappelé que la transition politique en cours doit aboutir à la mise en place des pouvoirs exécutif et législatif. Cette étape est cruciale, car elle permettra d’installer les institutions judiciaires, complétant ainsi le retour à une gouvernance démocratique normale.

« Une fois ces scrutins organisés et les nouvelles autorités investies, notre pays pourra retrouver une pleine stabilité institutionnelle« , a déclaré Amadou Oury Bah.

Toutefois, il a précisé que le calendrier précis des élections n’est pas encore définitivement arrêté, car plusieurs contraintes doivent être levées avant de fixer les dates officielles.

Le défi majeur : un fichier électoral fiable et consensuel

Depuis l’introduction du multipartisme, la question du fichier électoral est une source de tensions récurrentes dans le pays. Aucune des bases de données électorales utilisées jusqu’ici n’a fait consensus, alimentant les soupçons de fraude et les contestations des résultats.

« Nous n’avons pas encore réussi à obtenir un fichier électoral suffisamment crédible et accepté par tous pour que chaque électeur puisse voter sans se demander s’il y a manipulation », a reconnu le Premier ministre.

Pour répondre à cette problématique, le gouvernement a décidé d’adosser le fichier électoral au Programme National de Recensement Administratif (PNRA). Ce programme repose sur un recensement administratif à vocation d’état civil, qui vise à identifier avec précision chaque citoyen et à limiter les risques d’irrégularités.

« L’objectif est de garantir une transparence totale du processus électoral et d’éviter les contestations liées à des soupçons de manipulations du fichier« , a précisé Amadou Oury Bah.

Une double approche pour accélérer le processus

Le Premier ministre a reconnu que la mise en place du fichier électoral et du PEN-RAVEC (Programme d’Enregistrement National et de Recensement à Vocation d’État Civil) représente un défi de taille.

« Certains pays ont mis six, sept, voire huit ans pour finaliser un recensement administratif aussi ambitieux« , a-t-il souligné.

Conscient de ces délais, le gouvernement a opté pour une approche combinée, permettant de mener simultanément la constitution du fichier électoral et la mise en œuvre du PEN-RAVEC.

Cette stratégie vise à accélérer le processus tout en garantissant sa fiabilité. L’objectif est d’établir une base de données électorale qui pourra être utilisée pour les élections à venir, tout en facilitant la finalisation du PEN-RAVEC.

« Nous devons avancer avec prudence, mais aussi avec efficacité pour respecter les engagements pris« , a insisté Amadou Oury Bah.

Vers des élections crédibles et inclusives ?

Le gouvernement se veut rassurant quant à l’organisation des élections. Des efforts seront faits pour garantir des scrutins transparents, inclusifs et conformes aux standards démocratiques internationaux.

En parallèle, des consultations seront menées avec les différents acteurs politiques et la société civile afin de s’assurer de l’adhésion de toutes les parties prenantes au processus électoral.

La réussite de cette transition dépendra en grande partie de la gestion du fichier électoral et de la confiance que les citoyens accorderont au processus électoral.

Avec ces annonces, la transition politique entre dans une phase décisive. Si les délais sont respectés et les conditions réunies, le pays pourrait tourner définitivement la page de l’incertitude institutionnelle et amorcer un nouveau chapitre de stabilité démocratique.

IAC, pour Laguinee.info 

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