Le porte-parole du Gouvernement guinéen a réagi à la condamnation d’Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), à deux ans d’emprisonnement pour “offense” au président Mamadi Doumbouya. Cette condamnation a suscité diverses réactions, certains acteurs politiques parlant d’une “instrumentalisation de la justice” et d’un “procès politique” visant à écarter des figures politiques gênantes.
Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du Gouvernement et ministre des Transports, a apporté des précisions sur la situation. Selon lui, il est important de distinguer la critique de la diffamation, cette dernière étant punissable par la loi. « Il faut faire la distinction entre la critique et la diffamation. Parce que la diffamation est sanctionnée pénalement, alors que la critique, elle est acceptée. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo lors d’une interview avec RFI.
Le ministre a souligné qu’aucun responsable politique en Guinée n’a été contraint à l’exil en raison de critiques ou de la liberté d’expression. Il a ajouté qu’un appel a été interjeté dans le cadre de la condamnation d’Aliou Bah et a exprimé l’espoir que la cour rendra une décision plus clémente à l’issue de la procédure. « J’ose espérer qu’ils seront cléments et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants pour faire en sorte que le vivre ensemble dans notre pays soit mis en avant pour chaque acteur« , a-t-il précisé.
Cette déclaration intervient alors que l’opposition, notamment le chef de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, a qualifié la procédure de “farce judiciaire”, dénonçant une volonté d’intimider l’opposition politique.
Le Gouvernement, de son côté, semble vouloir apaiser la situation en soulignant les distinctions entre critique politique légitime et propos diffamatoires, tout en exprimant l’espoir d’une issue favorable lors de la procédure d’appel.
Laguinee.info