L’élimination prématurée du Syli National continue de faire couler beaucoup d’encre. Cette fois, c’est l’ancien capitaine du Syli, Kamil Zayatte, qui sort de son silence. Dans une déclaration virulente, il pointe du doigt la Fédération Guinéenne de Football (FGF), les membres statutaires et même certains journalistes, n’hésitant pas à dénoncer ce qu’il qualifie de « gaspillage organisé ».
Des accusations de corruption
Pour Kamil Zayatte, la situation actuelle du football guinéen est le reflet de dysfonctionnements profonds. Sans mâcher ses mots, il s’adresse directement aux dirigeants de la fédération et aux membres statutaires :
«Les membres statutaires corrompus, vous êtes contents de vous, j’espère ?»
Ces propos, aussi durs que directs, révèlent une colère contre un système qu’il juge gangrené par des pratiques douteuses. L’ancien capitaine accuse également un manque de professionnalisme flagrant dans la gestion de l’équipe nationale.
Un football sans hasard
Zayatte ne s’arrête pas là. Selon lui, le problème dépasse les simples choix tactiques. Il insiste sur la nécessité d’un véritable travail de fond pour espérer des résultats durables : «Il y a plus de hasard dans le football : soit tu peux, soit tu ne peux pas.»
Cette phrase, lourde de sens, reflète son opinion sur l’écart de niveau entre les grandes nations du football et une équipe guinéenne qu’il estime mal préparée.
Des journalistes dans le viseur
L’ancien capitaine n’a pas épargné les journalistes déployés par la FGF. En effet, il s’interroge sur leur rôle et leur utilité dans le contexte actuel : «Les 30 journalistes envoyés par la fédération, on vous écoute.»
Un coup de gueule qui remet en question les priorités de la fédération. Ces déplacements, coûteux et peu justifiables selon Zayatte, traduisent à ses yeux une mauvaise utilisation des ressources au détriment du football local.
Une prise de parole qui suscite des interrogations
Les déclarations de Kamil Zayatte sont le reflet d’un malaise plus large au sein du football guinéen. Son message fait écho à des critiques récurrentes sur la gestion de la fédération et la faiblesse des résultats sportifs.
Alors que les supporters digèrent encore l’échec du Syli, cette prise de parole vient rappeler que les problèmes sont aussi institutionnels. Une réforme en profondeur semble désormais inévitable pour redonner espoir à une nation passionnée de football.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info