Après plusieurs semaines de grève et d’incertitudes dans le secteur de l’enseignement supérieur, un accord a enfin été trouvé entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) et le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS). Cette avancée majeure, rendue possible grâce à l’initiative du Conseil National du Dialogue Social (CNDS), vise à rétablir la stabilité et à répondre aux revendications des enseignants-chercheurs.
Une concertation sous l’égide du CNDS
La réunion de concertation, convoquée par le Président du CNDS, Dr Alia Camara, s’est tenue au siège de l’institution, de 11 heures à 21 heures ce mardi 5 novembre. Ont participé à cette rencontre les responsables du CNDS, du MESRSI, et du SNAESURS, avec une liste complète de représentants de chaque entité. Du côté du CNDS, étaient présents le président Dr Alia Camara, M. Amirou Diawara, président de la Commission de Négociation et Veille, et Mme Makoura Onipogui, présidente de la Commission protection sociale.
Côté ministère, le Secrétaire général, Dr Facinet Conté, et le Recteur de l’Université de Général Lansana Conté Sonfonia (UGLCS), Pr Daniel Lamah, ont représenté le MESRSI. Les dirigeants du SNAESURS, dirigés par le Secrétaire Général Camarade Lansana Yansané, ont également participé, accompagnés de plusieurs autres responsables syndicaux.
Accord sur la suspension de la grève
À l’issue de longues discussions, les parties sont parvenues à un compromis visant à apaiser la crise dans l’enseignement supérieur. « Considérant les efforts fournis par le Gouvernement et ceux en cours pour la résolution des différents points de revendication ; considérant le climat d’entente et de confiance ayant prévalu entre les différentes parties ; et considérant la nécessité de préserver la paix et la stabilité sociale dans le secteur de l’Enseignement Supérieur », les deux parties ont décidé de suspendre le mot d’ordre de grève à compter de ce mardi 5 novembre 2024.
Le SNAESURS, dans un souci de dialogue, a accepté de lever la grève, montrant ainsi leur volonté de soutenir les efforts du gouvernement pour répondre aux revendications. Selon le Secrétaire Général du SNAESURS, « cette décision démontre notre engagement à garantir un retour à la normale pour le bien des étudiants et du secteur dans son ensemble ».
Un comité de suivi pour concrétiser les engagements
Pour assurer un suivi rigoureux des engagements pris, les parties ont convenu de la mise en place d’un comité de suivi. Ce comité, sous l’égide du CNDS, aura pour mission de traiter les deux derniers points de revendication en attente, conformément au document du 31 octobre 2024 lié à la levée de la suspension de la grève du 18 juillet 2023 du SNAESURS.
Le CNDS a prévu une réunion pour ce comité de suivi le vendredi 8 novembre 2024 à 14 heures au siège de l’institution, afin de « traiter diligemment les points restants », a précisé Dr. Alia Camara. Ce suivi, destiné à répondre aux attentes des enseignants, représente une avancée concrète vers un retour à la stabilité dans le secteur.
Perspectives pour l’avenir de l’enseignement supérieur
Cet accord est vu comme une victoire pour le dialogue social et une première étape pour sortir de la crise qui secoue l’enseignement supérieur. En mettant fin à la grève, le SNAESURS envoie un signal positif en faveur de la paix sociale et de la continuité des activités académiques. Cependant, la vigilance reste de mise du côté des enseignants, qui attendent des avancées concrètes pour éviter de nouvelles tensions à l’avenir.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info