Mohamed Camara, jeune électricien atteint de tuberculose osseuse, se bat pour survivre et appelle à l’aide des autorités et des personnes de bonne volonté.
Mohamed Camara, autrefois électricien reconnu pour son savoir-faire, vit depuis plusieurs années un calvaire silencieux. Victime de la tuberculose osseuse depuis 2020, il est aujourd’hui dans l’incapacité de se déplacer, enfermé dans un espace restreint où la maladie continue de le priver de sa dignité et de ses moyens de subsistance.
Un combat contre la maladie
Tout a commencé par des douleurs intenses qui l’ont poussé à consulter plusieurs centres hospitaliers. « On a fait la radio, on m’a dit que je souffre de la tuberculose osseuse. Après, on m’a envoyé au centre de santé de Tombolia. J’ai fait un an quatre mois là-bas, mais pendant ces 16 mois, je n’ai pas pu recouvrir ma santé », explique Mohamed Camara d’une voix épuisée.
Malgré ses efforts, Mohamed n’a pas trouvé le soulagement espéré. Son traitement interrompu faute de moyens, il a été contraint de rentrer chez lui. « Jusqu’à ce qu’on m’a dit que mon temps a expiré là-bas. Comme je n’avais pas les possibilités pour continuer, je suis rentré à la maison », précise-t-il, démuni face à cette maladie qui ronge ses os.
Une situation précaire
Aujourd’hui, la situation de Mohamed est alarmante. Sans moyens pour poursuivre son traitement, il a également perdu son logement. « Mes parents sont au village, ma femme vit avec sa famille à cause de cette maladie. Comme on nous a déguerpi là-bas, et puis la maladie aussi ne fait qu’empirer, je suis derrière un de mes amis qui n’est même pas marié. Il sort tôt, il rentre la nuit. C’est une vieille qui me donne la nourriture », raconte-t-il, la voix brisée.
Seul à Tombolia Bafon, sans appui financier ni familial, Mohamed Camara est au bord du gouffre.
Un appel désespéré
En dépit de cette situation désespérée, Mohamed garde espoir et lance un appel à l’aide. « Je demande aux personnes de bonne volonté de m’aider. Quelqu’un qui travaillait se retrouve immobile, c’est vraiment triste. Là où je suis, je n’ai rien, ma famille aussi. Je demande au président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, de m’aider, et à toutes les personnes de bonne volonté », implore-t-il, luttant pour retenir ses larmes.
Un traitement censé être pris en charge
La tuberculose, selon les informations, devrait être prise en charge par les services de santé publique. Cependant, Mohamed Camara continue de souffrir en silence, sans que l’État ou d’autres structures ne lui apportent l’aide nécessaire.
Le sort de Mohamed est un rappel poignant des nombreux oubliés du système de santé. À travers son appel, il espère toucher les cœurs des autorités et des citoyens, pour qu’enfin, son combat contre la maladie ne soit plus mené dans l’isolement.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info