L’Humanité célèbre le 31 mai de chaque année la Journée mondiale de la lutte contre le tabagisme. Cette année, le thème choisi par l’OMS, c’est ‘’Le tabac : une menace pour notre environnement’’. La GENERATION SANS TABAC-GUINEE sera bien évidemment au cœur de cette célébration dont l’importance n’est plus à démontrer pour attirer l’attention des dirigeants et des populations sur le danger que constitue le tabagisme pour la santé publique. A travers le thème choisi cette année, l’organisation mondiale de la santé fait savoir également, arguments à l’appui, que le tabac est bel et bien une menace réelle pour notre environnement.
La campagne de cette année, dans laquelle la Génération Sans Tabac-Guinée va fortement s’impliquer, vise à sensibiliser le grand public sur l’impact néfaste du tabac sur l’environnement, à travers sa culture, sa production, sa distribution et ses déchets. Il y a quelques semaines, les Guinéens ont appris avec grand soulagement, le démantèlement d’une usine de fabrication de cigarettes et de cigares à Kagbelen, un quartier relevant de la commune urbaine de Dubreka, dans le Grand Conakry. Une usine implantée et exploitée dans des conditions plutôt douteuses depuis 2019.
Pour beaucoup, c’est une œuvre de salubrité publique à mettre bien évidemment à l’actif du CNRD, à sa tête le colonel patriote Mamadi Doumbouya, et de son gouvernement.
Il faut dire qu’en Guinée, le tabagisme gagne du terrain, en dépit des campagnes de sensibilisation menées sur le terrain ou dans les médias par des associations citoyennes comme ‘’Génération sans tabac’’, que dirige Ibrahima Sory CISSE. Le tabagisme, on le sait, est la principale cause de cancer dans le monde ; il tue des millions de personnes par an. Selon les spécialistes, il multiplie en effet le risque de cancer du poumon par rapport à un non-fumeur. Il diminue lorsqu’on arrête de fumer mais reste élevé par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé. Il y a aussi le cas du tabagisme passif qu’il ne faut pas négliger. Dans les lieux publics (bars-cafés, restaurants, bureaux, écoles, marchés, etc), les gens ne se gênent pas souvent pour fumer au vu et au su de tout le monde, sans se soucier de la santé des non-fumeurs qui sont avec eux. Or, l’on apprend que la fumée de tabac est un mélange complexe, formé de milliers de produits chimiques sous forme gazeuse ou particulaire, qui résulte de la combustion complète ou incomplète du tabac. Ce tabagisme passif ou involontaire se définit comme l’exposition à la fumée du tabac dans l’environnement. Des dispositions et des mesures pratiques devraient alors être prises pour mettre les populations à l’abri des méfaits du tabagisme sur leur santé. Pour ce faire, l’on pourrait par exemple interdire la cigarette dans l’espace public ou revoir considérablement à la hausse les taxes sur le tabac. Ce qui, sans nul doute, amènerait les commerçants à se tourner vers d’autres produits d’importation destinés à la consommation. Comme indiqué plus haut, l’association ‘’Génération sans tabac’’ a choisi de faire de la lutte contre le tabagisme une priorité dans l’intérêt supérieur de la population. Elle ne ménage ni ses efforts ni ses maigres moyens pour attirer l’attention des autorités politiques et sanitaires ainsi que des populations sur la dangerosité du tabac. Espérons vivement que l’appel patriotique de ‘’Génération sans tabac’’ tombera dans des oreilles attentives pour sauver des vies. L’heure doit être aux actions concrètes dans le cadre de la lutte sans merci contre le tabagisme et ses corollaires dans notre pays. C’est une lapalissade de dire que le tabac nuit fortement à la santé et tue ! Une prise de conscience s’avère donc nécessaire aussi bien au niveau des décideurs qu’au niveau des populations. La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie, dit-on à juste raison.
Il est à parier que le CNRD et son valeureux président, le colonel Mamadi Doumbouya, ne se feront jamais prier pour continuer à prendre des mesures idoines allant dans le sens de la lutte contre le tabagisme et le cancer.
Salamata BALDE