mercredi, octobre 2, 2024
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Sanctions de l’UE contre Dadis et Cie : voici ce qu’en pensent des citoyens de Conakry

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Des citoyens ont réagi à l’interdiction de voyager et au gel des avoirs faits par l’Union Européenne contre cinq personnalités impliquées dans les massacres du 28 septembre 2009. Ces personnalités sont Dadis Camara, Toumba Diakité, Mpussa Tiegboro, Pivi et Cherif Diaby. Au lendemain de la publication de ces noms, les réactions divergent chez les citoyens de Conakry. C’est ce qui ressort du constat fait par un de nos reporters, ce lundi, 17 mai 2021.

Aboubacar Bangoura, citoyen résidant à Dabondy pense que ces anciens hommes forts de la transition militaire de 2008 à 2010, particulièrement Dadis Camara, sont innocents. D’après lui, ils sont victimes de ce qu’ils étaient d’alors dans le pays.« Au moment des massacres du 28 septembre 2009, c’est Dadis et compagnon qui dirigeaient le pays. Dadis est innocent dans ce dossier du massacre de 28 septembre. Il ne connaît rien dans ça. Seulement puisque c’est lui qui dirigeait à ce temps, c’est pourquoi on met toutes les charges sur lui. Mais si la justice fait bien son travail, le capitaine Moussa Dadis Camara serait innocent », estime-t-il.

Pour ce diplômé sans emploi de l’université Kofi Annan de Guinée en économie et gestion, les sanctions de l’UE contre Dadis et ancienne compagnie sont salutaires.« Cette décision de l’Union Européenne est salutaire, parce que nous sommes dans un pays de démocratie. Si on parle de démocratie, c’est la justice mais celle-ci doit être indépendante. Une fois un crime commis dans un pays, ça doit être sanctionné. Si ce n’est pas sanctionné, ça donne un autre rebondissement. Les victimes ne sont toujours pas satisfaites du faite que, jusqu’à présent, le jour du procès tarde encore à être fixé par la justice guinéenne. Donc si l’Union Européenne arrive à sanctionner ces acteurs impliqués dans les massacres du 28 septembre, c’est pour juste interpeller la justice guinéenne sur le retard du dossier », indique Abdoulaye Kourouma.

Les autres intervenants ont préféré garder l’anonymat.

« Si pouvoir en place n’a pas accepté d’organiser le procès des massacres du 28 septembre 2009, c’est parceque certains d’entre eux y sont impliqués. Parmis les acteurs impliqués, figurent Jean-Claude Pivi, actuel chargé de la sécurité présidentielle, Moussa Tiégboro Camara de la lutte contre les crimes, tous au service du pouvoir actuel », réagit l’un d’entre eux. Un autre pense que l’Union Européenne: «est allé vite en besogne. Sinon on sait que le procès des massacres du 28 septembre est un procès qui est attendu par le monde entier. C’est un procès qui demande des moyens. Mais le pays étant confronté à une crise sociopolitique et économique, la justice n’est pas à mesure d’en trouver. Au lieu de prendre des sanctions, l’Union Européenne aurait dû financer le procès. Dans ce monde, il n’y pas que seulement l’Europe. Les pays asiatiques, de l’Amérique ne sont pas de l’Europe. Malgré les sanctions, les concernés peuvent aller dans d’autres continents s’ils le désirent ».

Pour ce qui est du procès sur les massacres du 28 septembre, l’on ne sait toujours à quand son ouverture. Du côté du pouvoir, il y a un manque de volonté d’éclairer les guinéens et le reste du monde sur ce qui s’est passé ce jour-là. Pendant ce temps, les victimes sont à bout de patience. Mais n’ayant pas le choix, elles sont obligées d’attendre sans savoir pour combien d’années encore.

Ibrahima Foulamory Bah pour laguinee.info

Tel: (+224) 628 80 15 62

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