Alors que les célébrations de baptême de masse d’enfants se font de plus en plus rares depuis ces dernières années, la lignée des Condé du district de Dianah situé à 37 km du centre-ville de Faranah dans la sous-préfecture de Beindou a célébré 95 baptêmes de nouveau-nés ce dimanche, 25 décembre 2022. À l’occasion, les chefs de famille concernés ont invité leurs proches, les fidèles musulmans à un repas à la suite de la célébration pour rassembler tous ensemble. Ce qui signifie selon les organisateurs que, ce n’est pas un hasard que les parents aient choisi cette date pour baptiser leurs nouveau-nés. Les baptisés étaient âgés de 4 mois à 35 ans. Cette cérémonie a mobilisé les proches, parents, amis et alliés de la lignée Condé de Dianah venus de Siguiri, Kissidougou, des zones minières etc. Un fait qui a marqué l’attention de plus d’un même si c’est une première aux yeux de certains, a appris Laguinee.info à travers son correspondant régional.
Joint par téléphone par Laguinee.info, le chef de secteur de Dianah, Mamady Condé, donne des précisions sur la cérémonie. « Le baptême s’est tenu dans ma propre famille, mes propres enfants étaient concernés ainsi que ceux de mes grands frères et de mes jeunes frères. Vous savez, comme il est indiqué pour la célébration du baptême d’un enfant, si la vraie date indiquée excède et pour désormais célébrer le baptême de cet enfant ou de ses enfants, il faut regrouper les enfants afin d’inviter les citoyens, les religieux, les proches, les fidèles musulmans pour célébrer selon tes possibilités en faisant des sacrifices. C’est ce qui fut fait. Une dizaine de familles dont plus de 20 femmes avaient leurs enfants concernés qui ont été baptisés ce dimanche soit un total d’enfants de 95. Donc, c’est ce que nous avons fait aujourd’hui. Nous avons fait un sacrifice. Nous avons invité nos parents, les fidèles musulmans pour bénir les enfants. Nous avons eu deux têtes, des pains blancs, préparé du riz afin de bénir les enfants. Le plus âgé des enfants a 34 ans puisqu’il a deux femmes et 5 enfants. Ça permis aux membres de la famille qui ne se connaissaient pas de se connaître. Ça a été une grande retrouvaille car les gens sont venus de Siguiri, de Kissidougou, de Faranah ville, des zones minières etc », a-t-il expliqué.
Faut-il souligner que malgré les multiples sensibilisations sur l’espacement des naissances, la démographie galopante reste une réalité dans nos communautés rurales.
De Faranah, Ibrahima Oularé pour Laguinee.info