Les nouvelles autorités sont déterminées à traduire tous les gestionnaires impliquées dans les dossiers de détournement. Au lendemain du limogeage du maire de Matam pour soupçons de détournement, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a annoncé que d’autres maires aussi soupçonnés pour les mêmes faits vont suivre, a appris Laguinee.info à travers un des ses journalistes.
Sur sa page Facebook, le ministre Mory Condé a déclaré que le décret de limogeage du maire est conforme aux dispositions 143 du Code révisé des Collectivités locales.
Cet article dispose que : « Les membres de l’exécutif d’une Commune peuvent être suspendus par Arrêté du Ministre en charge des Communes lorsque leur négligence à accomplir leurs fonctions a été dûment constatée.
La durée de la suspension ne peut excéder trois (03) mois.
Les membres de l’Exécutif Communal coupables de manquements graves à leurs obligations, après avoir été entendus ou invités à fournir des explications écrites sur les faits qui leur sont reprochés peuvent être révoqués par décret sur proposition du Ministre en charge des Collectivités Locales.
Les Arrêtés de suspension et le Décret de révocation doivent être motivés.
Les membres de l’exécutif suspendus ou révoqués ont le droit d’exercer un recours administratif puis contentieux contre la Décision de suspension ou de révocation ».
Plus loin, le ministre précise que « le Maire a été entendu par la CRIEF avant d’être limogé comme tous les présumés. Ceci dit, que la procédure a été respectée dans ses formes », s’est défendu Mory Condé.
Par ailleurs, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a annoncé que d’autres maires suivront pour les mêmes faits. « Plusieurs autres maires dont les dossiers sont à maturité suivront », a-t-il écrit.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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