A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme ce mercredi 8 mars, Oumoul Diallo, Presidente et fondatrice de Eduforhope Guinea (éducation pour l’espoir) a rencontré les parents de Mamadou Hasmiou Barry assassiné à Keitayah en janvier dernier et de M’Mahawa violée et tuée à Cobaya en novembre 2022. C’était dans un réceptif hôtelier de la capitale, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Pour cette dame qui se bat pour l’éducation et la protection de la jeune fille, les parents de ces victimes ont besoin de soutien surtout qu’ils n’ont, à ce jour, aucune nouvelle de la justice concernant la situation des deux dossiers.

« Pour moi, la meilleure manière de partager cette journée était d’être avec les parents de Hasmiou et de M’Mahawa. Ces parents ont besoin de soutien. Leurs enfants ont été tués dans des circonstances bien que différentes mais c’est toujours des enfants qui ont perdu la vie dans les mains de quelqu’un. Bébé Hasmiou avait 20 mois et la petite M’Mahawa avait 4 ans. Elle a été violée et assassinée. Les parents n’ont absolument aucune nouvelle depuis les arrestations. Pour moi, il fallait parler avec les parents pour essayer de comprendre dans quelle mesure il faut approcher la justice parce que la justice a le devoir, quelles que soient les circonstances, quel que soit le niveau de vie du citoyen, tout le monde a droit à la justice. Ils n’ont aujourd’hui, aucune nouvelle de la justice. Nous avons fait les démarches à Dubréka, il n’y a aucun répondant pour permettre aux parents d’avoir de la visibilité », a-t-elle expliqué.
Passer cette journée avec ces deux parents, à en croire Oumou Diallo, est le meilleur 8 mars de sa vie.

« Les parents sont en train de faire face à deux douleurs aujourd’hui. La douleur de perdre leurs enfants et ce silence, cette rupture entre le système judiciaire et leurs familles. Il faudrait que les personnes en charge de ces dossier reviennent vers la famille pour leur parler de l’évolution de l’enquête et à quoi les parents doivent s’attendre. Nous ne pouvons pas abandonner ces familles. Mêmes si elles sont des familles à revenus modestes, elles ont droit à la justice comme les autres qui ont en charge ce dossier. La seule différence c’est qu’elles sont victimes et les autres ont en charge d’appliquer la loi. Pour moi, c’est le meilleur 8 mars de ma vie », a-t-elle lancé.
Dans les prochains jours, soutient dame Oumou Diallo, « nous allons nous déplacer et aller au tribunal de Dixinn et à Dubréka pour demander aux personnes en charge de ces dossiers où est-ce qu’elles en sont ». Elle a, par ailleurs, encouragé les guinéens à demander des comptes aux gouvernants et même aux ministres quand ils pensent que cela relèvent de leurs droits.

Il faut rappeler que EduforHope est une ONG qui travaille en partenariat avec les communautés. Elle oeuvre pour la construction d’un environnement meilleur et plus rassurant pour les filles et les garçons.
La vision de EduforHope est de donner la possibilité à chaque enfant d’accéder à une meilleure éducation, une meilleure protection, un meilleur bien être et une confiance en soi pour briser le cycle de la pauvreté.

La rédaction de Laguinee.info