Dans le cadre de la poursuite des opérations de récupération des domaines de l’Etat, l’Agent Judiciaire de l’Etat a mentionné le nom du président de l’UFR faisant partie des personnes qui occupent les domaines de l’Etat à récupérer. A travers une lettre adressée ce mercredi 16 février à l’Agent judiciaire de l’Etat, Sidya Touré a fait savoir à ce dernier que la mention de son nom dans ce lot est une erreur. Par la même occasion, l’ancien premier ministre a expliqué à l’Agent judiciaire de l’Etat, comment est-ce qu’il a acquis ce domaine.
Laguinee.info vous propose ci-dessous cette lettre de Sidya Touré
Sidya Touré, ancien Premier ministre, Président de l’Union des Forces Républicaines(UFR) Conakry
A
Monsieur l’Agent Judiciaire de l’Etat
Monsieur,
Suite à la liste publiée par vos services concernant le patrimoine immobilier de l’Etat, liste sur laquelle mon nom figure, je me fais l’obligation de vous rappeler ce qui suit :
Nommé Premier ministre en Juillet 1996, j’ai été logé à la résidence de Landréya à Dixinnn (logement actuel de la Première Dame de la République), dont l’achat m’avait d’ailleurs été proposé. Une offre que j’ai refusée.
Afin d’avoir un domicile privé à Conakry, j’avais sollicité du gouvernement un terrain nu à usage d’habitation conformément à la loi pour y construire ma résidence.
Monsieur le Président de la République, le Général Lansana Conté a pris un décret pour m’attribuer, gratuitement, le terrain formant la parcelle n°13 du lot 24 du plan cadastral de Taouyah Cité.
J’ai néanmoins exigé du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, l’évaluation dudit terrain à sa valeur exacte conformément aux coûts du marché de l’époque afin que je l’achète.
Et c’est ce que j’ai fait au prix de 35.000 dollars us soit 33.423.600 GNF, par les soins de nom Notaire, Me Amadou Diallo. Le versement de ce montant a été effectué au guichet du trésor public. La copie du chèque et le récépissé disponibles en font foi.
Un permis de construire a été demandé et obtenu en bonne et due forme.
Les travaux réalisés par l’entreprise SERICOM selon la facture n°02/00 et n°03/00 la première à 1.770.000 FRF et la seconde à 41.300.000 GNF, hors aménagement et climatisation.
J’estime par conséquent, que la mention de mon nom dans le document que vous avez publié est une erreur.
Monsieur l’Agent judiciaire de l’Etat, pour asseoir votre conviction, je vous fais tenir en annexe tous les documents y afférent à savoir:
Annexe 1 : décret 96/195/PRG/SGG attribuant un terrain urbain à usage d’habitation.
Annexe 2 : photocopie de la lettre du Ministre
Annexe 3 : photocopie du chèque de paiement (BICIGUI)
Annexe 4 : reçu de paiement au trésor public, N°0683721 du 28/01/97, série B1 ;
Annexe5 : permis de construire : N°2257/ MUH/CAB/DACO/1997 du 01/12/1997 ;
Annexe 6 : Etude et réalisation faites par la société SERICOM Guinée SARL.