Suite à l’annonce de l’ouverture des consultations nationales par le CNRD dirigé par le Colonel Mamady Doumbouya, les organisations de la société civile guinéenne ont organisé une rencontre ce Lundi, 13 septembre 2021 au siège du Comité olympique du stade du 28 septembre. Objectif, consulter et recueillir les préoccupations des membres des différentes structures à la base afin de les soumettre à la junte, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
À la sortie de la rencontre, Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéennes (CNOSC-G), porte-parole de la circonstance, a fait savoir que « l’objectif de la rencontre était de consulter les membres de ses différentes coalitions et leurs structures de base, sur leurs préoccupations par rapport aux consultations qui doivent avoir se tenir avec les nouvelles autorités du pays, à savoir leurs avis et leurs préoccupations de cette transition qui doit commencer. Mais aussi, c’était une façon de partager avec eux un certain nombre des préoccupations qui ont été enregistrées depuis la prise du pouvoir par le CNRD », a laissé entendre Dr Dansa Kourouma.
Poursuivant, le président du CNOSC-G a indiqué que quand on parle de réconciliation, des conditions de démocratie apaisée, il faut aussi tenir en compte des droits de l’ancien président Alpha Condé.
« C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de violences en Guinée; mais, cela ne doit pas justifier des violations contre lui (Alpha Condé). Donc, il doit être traité comme un ancien président de la République, en fonction de son âge et de son expérience du combat qu’il a mené dans le passé, des points forts et des points faibles. Mais, ceci doit nous amener d’abord à ce que toutes les conditions soient réunies pour que son intégrité physique et morale soit préservée ainsi que de toutes les personnes qui sont proches de lui. Après, il y aura des chantiers, en fonction de ces chantiers, les guinéens détermineront ensemble qu’est-ce qui doit être fait des anciens dignitaires du régime. Mais, on va exiger qu’il y ait discernement, qu’on sépare du vrai de livret et qu’on revoit pour que la haine, les revanches ne nous dominent pas pendant cette transition », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la durée de la transition, Dr Dansa Kourouma estime qu’elle dépend des tâches et priorités à accomplir pendant la période transitoire.
« La durée de la transition dépend de son agenda, des priorités et des tâches à accomplir pendant la transition, pour que l’ordre constitutionnel que chacun réclame soit conforme aux vrais valeurs de la démocratie et aux vrais valeurs de la société guinéenne », a-t-il fait savoir.
Dr Dansa Kourouma a mis l’occasion à profit pour lancer un appel à la CEDEAO. « Nous demandons à la CEDEAO de rester ferme sur les principes de gouvernance que la Guinée a ratifié. De quitter dans leur posture de syndicat des chefs d’Etat pour jouer leur rôle de facilitateur d’une consultation, d’une remise en question des facteurs qui ont permis à la Guinée de tomber dans l’inconstitutionnalité », a lancé le président du CNOSC-G.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Laguinee.info