Cette table ronde organisée par l’ONG Action Mines Guinée, a réuni plusieurs personnalités dont les représentants des différents départements ministériels, les représentantes des différentes femmes orpailleuses de Doko (Siguiri); Banankoro, Banaro (Dinguiraye) entre autres. C’était ce jeudi, 10 juin 2021, dans un réceptif hôtelier de la capitale a constaté Laguinee.info à travers un de ses reporters qui était sur place.
Dans son discours de bienvenue, Mamoudou Condé responsable des questions environnementales et des relations communautaires à Action Mines Guinée a décliné l’objectif de cette table ronde. « Cette table ronde s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet promotion des droits socio-économiques des femmes minières dans l’exploitation minière artisanale en Guinée. Elle a été rendue possible grâce à l’appui de la Banque mondiale à travers son programme EGPES qui signifie Extraction Global Programme en englais ou Programme Mondiale d’Appui aux Industries Extractives de la Banque mondiale en français. Ce projet vise à renforcer la résilience des femmes en situation de vulnérabilité accentuée dans les zones minières et les aider à se relever économiquement et subvenir aux besoins de leurs familles», a-t-il expliqué.
En outre, Mamoudou Condé a vanté les avantages de cette étude; il a aussi interpellé les partenaires et les structures étatiques à accompagner davantage Actions Mines Guinée, afin qu’elle puisse pérenniser ce travail au bénéfice des citoyens guinéens. « Nous avons compris que la pandémie de covid19 a impacté négativement les femmes qui interviennent dans l’exploitation minière artisanale. Il fallait documenter les impacts sur les différents aspects de la chaîne d’intervention des femmes. Cette étude nous a permis de comprendre que le renforcement des capacités de ces femmes constitue un défi majeur pour promouvoir l’entreprenariat féminin. C’est la raison pour laquelle à l’issue de cette étude, nous avons mené un certain nombre d’activités à Banora, à Doko et à Banankoro. Dans chacune de ces localités, 30 femmes ont été formées sur les thématiques de leur choix. En plus, nous avons recruté trois (3) consultants,spécialistes dans des domaines différents qui vont les former au-delà de la formation générale. Les femmes qui sont dans les zones minières n’ont pas d’autres activités en dehors des mines et nous, nous voulons vraiment inverser cette tendance. Donc, il faut que nous soyons appuyés par les services étatiques».Représentant du ministère des Mines et de la Géologie à cette activité, Aboubacar Kourouma, a fait savoir que son département est ouvert aux activités qui entrent dans le cadre de la promotion du secteur des mines artisanales. « Ce projet a une importance capitale. Le problème genre dans le secteur minier est une chose à prendre en compte. Comme vous le savez, il y a beaucoup de femmes dans cette activité; et d’ailleurs, le ministère des mines a commandité et réalisé avec le financement de la Banque mondiale, une étude il y a quelques mois sur les problématiques genre dans le secteur minier. Cette étude est assortie d’une politique genre dans le secteur minier et un plan d’action. Donc, nous avons pris en compte cet aspect là dans le nouveau projet de la Banque mondiale qui va être mis en œuvre bientôt pour appuyer ces questions de genre», a-t-il rassuré.
Cheikh Bandjan Kourouma, représentant des organisations professionnelles de l’or et de diamant, a parlé de la nécessité de création de sources de revenues en faveurs de ces femmes qui sont dans l’exploitation artisanale minière. « Cela passera par l’organisation des femmes à la base et une véritable implication de l’Etat », dit-t-il.Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info
Conakry : L’aide aux femmes évoluant dans l’exploitation artisanale des mines en débat
- Advertisement -