Le procès contre l’activiste Mamadou Alpha Diallo, président du projet Lahidi, une plate-forme qui évalue la réalisation des promesses des autorités gouvernementales, s’est ouvert ce mardi, 08 juin 2021 au tribunal de première instance de Dixinn. Poursuivi pour «outrage à agent et voie de fait », le prévenu a rejeté en bloc les accusations portées à son encontre a constaté Laguinee.info à travers un de ses reporters qui a suivi le procès.
A la barre, Mamadou Alpha Diallo est longuement revenu sur les échanges qu’il a eus avec l’agent de police et qui ont conduit à son interpellation. Selon lui, tout a commencé au rond-point de Sonfonia, dans la commune de Ratoma. «J’ai quitté Conakry le lendemain de la fête, je crois que c’était le 15 mai pour l’intérieur du pays pour une double mission. Parce que je suis président d’une ONG, j’ai animé des conférences à Labé, Kankan et à N’Zérékoré. A mon retour à Conakry, au rond-point de Sonfonia, les agents m’ont demandé les papiers de la voiture : tout était au complet. C’est alors une des policière a jeté un coup d’œil sur mes chaussures, elle a pensé que je portais les sandales. Alors, elle m’a dit, que, pour qu’elle me libère, je paie 50 000 francs guinéens. J’étais étonné.
Elle a remis les papiers à son cheffe, et la cheffe aussi a dit que ma voiture est teintée ; et donc, je paye maintenant 100.000 francs guinéens. Je ne comprenais plus rien. J’ai essayé de me justifier en vain. J’ai alors essayé de retenir le carnet le temps que l’autre agent qui est allé pour contrôler ma voiture vienne », a notamment expliqué l’activiste de la société civile.
Après avoir posé quelques questions à monsieur Diallo, le juge Aboubacar Tiro Camara donna la parole au procureur. Ce dernier également a posé quelques questions au prévenu. Ensuite, vient le tour de la défense. Me Lazard Kamano, l’un des avocats de la défense a en plus de poser des questions au prévenu, a montré par des exemples que c’est plût l’agente de police qui avait tort.
De son côté, madame Findaba Kourouma de la partie civile dans cette affaire a dénoncé « l’abus verbal » de monsieur Diallo. «On était au carrefour, c’était entre 11 heures, 12 heures. Lle commissaire était rentré, j’étais assise un peu fatiguée. J’étais la responsable chargée de la fluidité de la circulation. Une policière était venue me trouver, elle est brigadier, elle m’a remis les dossiers ; mais, il était mal garé et il avait causé les embouteillages (faisant allusion à Mamadou Alpha Diallo). Je lui ai demandé de garer et venir. Il a garé la voiture. C’est ainsi qu’il a commencé a nous dire que ce que vous êtes entrain de faire, vous faites de l’abus, des bavures, vous ne connaissez pas votre travail. Son ami aussi a ajouté, vous ne connaissez pas votre travail, c’est le ministre Damantang qui va nous séparer. Alors, nous sommes allés au commissariat. Là-bas aussi, il a continué à crier. Et, ils ont commencé à médiatiser l’affaire sur le net, tout le monde était maintenant au courant. Et directement, un de ses frères m’a appelé il a demandé pardon. J’ai dit que je ne pouvais rien puisque les chefs sont au courant. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui » a expliqué dame Finda Kourouma, plaignante dans ce dossier.
A suivre !
Maké Fofana pour Laguinee.info