dimanche, octobre 6, 2024
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Affaire Foniké Menguè : voici les temps forts du procès

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Les réquisitoires et plaidoiries dans l’affaire Foniké Menguè ont pris fin ce jeudi, 03 juin 2021 à la cour d’appel de Conakry. La défense qui considère son client comme un détenu politique a plaidé la relaxe a constaté Laguinee.info à travers une de ses journalistes.

A tour de rôle, les avocats de la défense se sont relayés à la barre pour prouver l’innocence de leur client. Me Mohamed Traoré et ses collègues parlent d’une manipulation visant à faire taire Oumar Sylla, farouche opposant au 3eme mandat pour Alpha Condé.
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Pour Me Salifou Beavogui, ce sont ceux qui ont été les premiers à inciter le président de la République, à aller vers le changement constitutionnel qui doivent être condamnés à l’image de ce qui s’est passé au Niger.

Déçu du fait que seuls les opposants au changement constitutionnel qui a abouti au troisième mandat du président actuel, soient perpétuellement dernier les barreaux, Me Salifou Beavogui  invite la justice à l’impartialité.  : « La justice doit chercher à arrêter les grands prédateurs de l’économie guinéenne, les grands bandits, les enseignants qui forment mal les apprenants, les recteurs des universités qui détournent les fonds destinés aux bourses des étudiants… Quand la politique se mêle des affaires judiciaires, ce n’est pas le droit qui parle», a-t-il martelé.

Poursuivant, il indique ceci : « comme l’a dit un haut fonctionnaire, le procureur travaille pour le gouvernement, effectivement les poursuites sont ciblées dans le pays, donc il a raison s’il dit que le procureur travaille pour le gouvernement. Foniké Menguè n’est pas là pour menace, il a été purement et simplement arrêté parce qu’il dérange le pouvoir actuel », a ajouté Me Salifou Beavogui.

Me Pépé Lamah, a rappelé  tout au long de son temps de parole, le serment de magistrat au président de la cour, la responsabilité qui l’incombe dans la prise des décisions.
« C’est un dossier vide, c’est un dossier monté pour le besoin de la cause, c’est un dossier politique. Monsieur le président, faites en sorte que le rendez-vous avec le créateur qui, est inévitable, ce jour où vous serez seul sans les gens qui vous poussent à prendre des décisions contre les innocents de n’avoir rien sur les épaules ».

Me Mohamed Traoré a invité à ce que la décision du juge Charles soit retenue dans la première affaire. Il a laissé entendre que le fonctionnement de l’appareil judiciaire doit être sur la base des lois du pays; et que, la justice doit être le rempart qui protège tout le monde contre l’injustice.  « Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il y a un certain nombre de Guinéens qui se reconnaissent en lui, volontairement ou involontairement, la justice a fait de lui ce qu’il est. Quand certains le voient dans la rue, il l’applaudit, il a ses convictions qu’il défend, la seule connexion entre les deux affaires c’est qu’on veut le faire taire », a-t-il martelé.

Invité par le juge à se prononcer, Oumar Sylla s’est exprimé en ces termes. : « j’espère monsieur le président que vous avez compris que c’est un règlement de compte à cause de mon combat contre le troisième mandat. Pour cet acharnement j’ai été trois fois victime de kidnapping, le premier c’était au mois de juillet 2019, ils m’ont arrêté à Gbessia et m’ont conduit à à DPJ. La deuxième fois c’était chez moi, six pick-ups sont venus me prendre destination la DAO », interrompu dans ses propos Foniké Menguè continue en disant «Je veux que vous disiez le droit monsieur le président, et que vous compreniez que vous serez un jour jugé à votre tour par le Plus Haut. Et si aimé son pays ; c’est aller en prison je serai prêt à le défendre  » a-t-il indiqué.

L’affaire a donc été renvoyée au 10 juin prochain par le juge Seidou Keita pour  verdict être donné.

Maké Fofana pour Laguinee.info

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