Le procès en appel du Colonel Mamadou Alpha Barry a connu son épilogue ce mercredi 2 juin 2021. La cour d’appel l’a reconnu coupable des faits à lui reprochés et l’a condamné à cinq ans de prison dont un an avec sursis a constaté une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Accusé de ‘‘vol aggravé’’ portant sur 9 mille dollars américains au préjudice de Ibrahima Diallo opérateur économique, colonel Mamadou Alpha Barry a été condamné en première instance par le Tribunal militaire de Conakry à cinq ans de prison et au paiement de 140 millions de francs guinéens de dommages-intérêts. Cette fois, l’ancien porte-parole de la Gendarmerie obtient un an de sursis mais sera privé de liberté pendant quatre ans et payera 140 millions de francs guinéens au titre de dommages et intérêts.
Pour la défense, le droit n’a pas été dit, c’est pourquoi elle se pourvoit en cassation devant la cour suprême contre cette décision. Pour eux, il y a une main noire derrière ce dossier Nous avons constaté que malheureusement dans cette affaire, ce n’est pas le droit qui parle, mais c’est plutôt le non droit… Nous avons relevé appel, mon confrère et moi nous étions très contents des débats, parce que, pour nous nous, nous avons démontré que le colonel a plutôt rendu service et que c’est son service qui se retourne contre lui…. La cour après plusieurs renvois vient de dire sa décision réformant la première décision rendue par le tribunal militaire permanent de kaloum, ramenant la peine à 04 ans alors que nous avons voulu qu’il soit purement et simplement relaxé sous le fondement de l’article 544. Le montant alloué à la partie civile, les cent quarante-cinq millions et quelques ont été reconduits sans preuve. Notre client n’est pas surpris, il sait qu’aujourd’hui, son destin le conduit dans cette situation et qu’il y a des forces invisibles, vue toute la gloire de sa fonction de porte-parole de la gendarmerie. C’est un officier de gendarmerie brillant. Vous savez le succès, la victoire ont toujours des ennemis. Les ennemis ont joué, ils ont gagné, il retourne en prison et aujourd’hui il est à un an six mois, il lui reste deux ans et quelques mois pour pouvoir sortir ».
C’est une bataille qui est perdue mais pas la guerre selon ses avocats. Ils annoncent d’autres actions pour tenter d’obtenir la libération de leur client qui selon eux est victime de son succès. « En ce qui nous concerne, nous nous sommes brièvement concertés, nous avons décidé de pousser le pion, en quoi faisant, dès aujourd’hui en introduisant un pourvoi en cassation, devant cet arrêt qui est rendu en violation de la loi. Nous savons que même par tâtonnement nous pourrons aboutir devant la cour suprême», précise Me Salifou Beavogui
Maké Fofana pour Laguinee.info