Dar es Salam est le quartier de Conakry qui abrite le plus grand dépotoir d’ordures. Celui-ci est tellement haut et immense qu’il a l’air d’une montagne. Non loin, des baraques qui servent d’habitation, sont visibles par endroits. Aux alentours de ces baraques, des tas de saletés. Une situation qui ne semble plus gênante pour les occupants. Sur place, une odeur nauséabonde en permanence, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui s’est rendu sur place ce samedi, 29 mai 2021.

Ordures, odeur nauséabonde, incinération, fumée, c’est le quotidien de cette partie du quartier Dar es Salam. Bien que déclarée inhabitable et les maisons qui s’y trouvaient démolies par l’Etat, elle continue à être occupée. Les personnes restées y ont installé des baraques et celles-ci leur servent d’habitation. La plupart d’entre elles, notamment des enfants, ont pour activité principale le ramassage de tout objet usé recyclable. Cela fait que ces enfants sont souvent au pied du dépotoir, marchant sur les ordures à la recherche du recyclable.

Pendant le constat, on s’est approché d’une femme qui balayait devant sa baraque. L’alentour est bourré d’ordures qui prennent peu à peu de la hauteur. Il en est de même pour les autres baraques voisines. Aussitôt que la veille femme a compris qu’on était sur place pour un constat, elle a demandé à ne pas être photographiée. Chose qu’on a acceptée. Ensuite on a tenté d’échanger avec elle. Finalement elle s’est montrée ouverte mais à condition que tout se passe hors micro et caméra.

Dans nos échanges avec elle, on s’est rendu compte qu’elle est l’une des victimes de la démolition d’habitation qu’a connue cette partie de Dar es Salam. D’après elle, si elle n’a toujours pas quitté, c’est parce que: « je n’ai nulle part où aller. Le gouvernement a détruit notre maison sans la moindre indemnisation. Comme je n’ai pas de quoi me payer un loyer, j’ai fait installer cette baraque j’habite à l’intérieur ».