Le cocotier est un arbre très abondant dans la zone littorale de la Basse Côte. Il est non seulement fruitier mais aussi embellissant pour les espaces verts tels que les hôtels et résidences. De nos jours, la noix de coco est devenue une base de commerce pour de nombreux citoyens. La réalité parle d’elle-même sur la transversale Bambeto-Kipé centre émetteur. Un de nos reporters y a fait un tour ce jeudi, 27 mai 2021.
L’endroit où s’est rendu notre reporter se trouve quelque part sur la route reliant le carrefour « centre émetteur » de Kipé au rond-point de Bambeto. Sur place, les besoins des clients diffèrent. Certains veulent la noix de coco tout entière et d’autres s’intéressent uniquement à l’eau qu’elle contient.
Amadou Sidibé revendeur de noix de coco. Mais il indique que c’est devenu un calvaire pour en avoir. « C’est pas facile de gagner les noix de coco. Il me faut d’abord fréquenter de concession en concession de Conakry ici jusqu’à Kassa. Après, je me dirige vers Coyah, Dubréka, Forécariah jusqu’à Kindia même afin de me procurer ces noix de coco. Je cherche, je demande. Partout où il y a une plantation de cocotier, je m’y rends. Donc ce sont mes clients qui font que je ne suis pas tranquille. Une fois que je suis en manque de noix de coco, les clients m’emmerdent. C’est suite à cet emmerdement que je bouge tout le temps à la recherche de la noix de coco », explique-t-il.
Pour ce qui est de la cherté du prix de la noix de coco, il soutient que ce n’est pas de la faute des revendeurs. D’après lui, cet état de fait est dû au tarif élevé du fruit auprès des planteurs de cocotiers.
« Avant, les planteurs nous vendaient la noix de coco à raison de 2 000 à 3 000 francs guinéens selon la qualité. On revendait à notre tour à nos clients trois cocos à 10 000 ou une à 3000 ou 3 500 francs guinéens. Mais actuellement ils nous vendent une noix de coco entre 3 500 et 4 000 francs guinéens. A notre tour, nous revendons une à 5 000 et 3 pour 20 000. C’est pourquoi c’est devenu chère comme ça. Mais rien ne les empêche d’en acheter », se justifie t-il.
Malgré la cherté du prix, la noix de coco reste très convoitée par des citoyens de Conakry. Notre interlocuteur affirme que la demande est même souvent inférieure à la quantité en sa possession. Mais il dit avoir déjà un projet qui pourrait changer la donne.
« La quantité de noix de coco que je gagne est inférieure à la demande des clients. C’est pourquoi j’invite les entrepreneurs, l’État à s’investir dans la plantation des cocotiers pour le service de la nation. Moi même c’est un projet qui est dans mon agenda. Je compte un jour mettre en place un jardin où accueillir et servir mes clients suffisamment en noix de coco », dit-il.
Rencontré sur place, ce client du nom d’Amadou Diop exprime son attachement à l’eau de coco.
« Personnellement j’aime tout ce qui est naturel. En plus de ça, il y a beaucoup de secrets qui se cachent dans cette eau de coco. En tout cas moi quand je bois l’eau de noix de coco. Je serai toujours en forme pendant toute la journée. Ça apporte de l’énergie ».
Ibrahima Foulamory Bah pour Laguinee.info
