samedi, novembre 23, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Chaudronnerie : Des soudeurs se plaignent de la hausse des prix du fer

À LIRE AUSSI

spot_img

La soudure est une activité importante dans la vie des citoyens; mais, ceux qui évoluent dans ce domaine sont confrontés de nos jours à d’énormes difficultés. Le manque de clientèle, la hausse des prix des matériaux, le manque de soutien de l’Etat, la fréquence des accidents de travail ou encore le manque de matériels de travail sont entre autres des difficultés a appris un reporter de Laguinee.info qui a donné la parole à certains d’entre eux ce lundi, 24 mai 2021.

À Conakry, ils sont nombreux ces soudeurs qui se plaignent des conséquences de la crise sanitaire qui secoue le pays depuis l’année dernière. Certains disent être confrontés aux manque de matériel de travail, d’autres se plaignent de la hausse des prix des matériaux. A cela s’ajoute la baisse drastique de la demande des produits.Maître Amara Bangoura, rencontré dans le quartier Dabondy Rails dans la commune de Matoto, nous explique qu’il exerce ce métier depuis 1980. Il a formé plus d’une vingtaine de soudeurs dont la plupart ont leurs propres ateliers de soudure de nos jours. Dans son atelier, il a actuellement une dizaine d’apprentis. Parmi eux, des étudiants en chaudronnerie venus des CFP et des élèves qui après les heures des cours viennent pratiquer le métier. C’est le cas par exemple de Abdoulaye Camara étudiant en 1ère année chaudronnerie au CFP de Donka et de Aboubacar Soumah jeune élève en classe de 8ème année au collège de Bonfi. Maitre Amara Bangoura travaille aujourd’hui avec des outils archaïques faute de moyens. «Si j’ai les moyens aujourd’hui pour acheter certaines machines, j’allais bien travailler. Mais c’est avec le peu de matériel que j’ai ici que nous travaillons afin de satisfaire mes clients. Sinon il y a certains clients qui font des commandes avec moi comme par exemple la fabrication des portails roulants et je ne possède pas certains matériels, je suis obligé d’aller ailleurs chez les personnes qui ont les matériels pour en fabriquer. Là-bas, ils me facturent très chers. Donc ça devient coûteux pour moi. Il y a beaucoup de machines dont j’ai besoin. Mais pour le moment je me contente du peu que j’ai ici avec moins de bénéfices».Maître Saikou Amadou Diallo est aussi propriétaire d’un atelier de soudure à son domicile, à Hafia dans la Commune de Dixinn. Il a constaté ces derniers temps, la hausse des prix des matériaux. «Actuellement la manière dont les autres prix ont augmenté, c’est comme çaa que le prix du fer est revu à la hausse surtout ces trois dernières années, les prix ne font que que grimper. Avant on fabriquait une fenêtre un bantan à 300 mille francs guinéens mais maintenant on ne peut pas fabriquer une fenêtre pour moins de 600 mille francs guinéens. Nous avons demandé nos fournisseurs de fer, pourquoi le prix du fer à augmenté, ils nous ont dit qu’ils payent cher les frais de dédouanement au port en plus, le prix du fer sur le marché mondial est revu à la hausse. Donc quand ils m’ont expliqué moi moi-même je me suis dit ça vient pas d’eux aussi», précise t-il.

Maître Mamadou N’Diaye, installé dans le quartier Hafia, invite les importateurs de fer à se donner la main pour pouvoir mettre en place une usine de fer en Guinée et à l’Etat d’investir dans ce domaine afin de rendre moins cher le prix du fer en Guinée. 《 Les importateurs de fer là, ils doivent se donner la main à fin de mettre en place une usine. Au lieu d’aller acheter dans les autres pays, payer des frais de déplacement et autres, mettons en place une usine .En attendant, l’Etat aussi doit revoir les frais de dédouanement».Les importateurs de fer avancent la pandémie du covid19, l’augmentation des frais de dédouanement au port autonome de Conakry et la rareté des conteneurs pour justifier la hausse des prix. «Cette hausse des prix ne vient pas de nous d’ailleurs si je vous dis que si on vend une barre de fer à cent mille francs guinéens, dans ces cent mille francs on n’a que cinq mille francs guinéens de bénéfices. La différence entre nous et les autres, c’est du fait que nous vendons en grande quantité. Même ça, maintenant là on gagne plus assez de clients. Donc cette augmentation je peux dire est dû à la pandémie de covid19. Les usines de fabrication, depuis, assurent juste le service minimum. Quand nous lançons des commandes, les moins chers, ils nous disent qu’ils n’ont pas ces genres de matériaux. Donc on est obligé de prendre le peu qu’ils ont produit avec un prix excessivement cher. Il y a aussi, la cherté des prix des conteneurs où nous emballons les fers pour les embarquer. Ensuite, le dédouanement, nous payons très chère les frais de dédouanement au port autonome de Conakry. C’est pourquoi nous calculons tout ça et nous vendons à notre tour à ce prix actuel afin de gagner au moins notre dépense quotidienne», se justifie Mamadou Hady Bah.Le fer fait partie des éléments importants notamment dans la construction des infrastructures comme les ponts, des maisons habitations.

Ibrahima Foulamory Bah pour laguinee.info

Tel. : ( 00224 ) 628 80 15 62

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS