Dans un décret lu dans la soirée d’hier vendredi, 21 mai 2021, à la télévision nationale, le chef de l’Etat a nommé Fodé Bangoura secrétaire permanent du cadre permanent du dialogue politique et social. Au lendemain de cette nomination, les réactions divergent. C’est ce qui ressort d’un constat fait par un reporter de Laguinee.info à Conakry.

Mamadou Hady Baldé est un jeune diplômé en sciences politiques. Concernant la nomination de Fodé Bangoura, il pense que ce dernier sera à la hauteur de la mission qui lui est confiée.
« Malgré le fait que je ne l’ai pas connu pendant qu’il était en fonction sous l’ancien régime, je vois en lui la capacité de bien conduire le dialogue politique et social. Car, il connait très bien l’administration guinéenne et beaucoup des cadres guinéens. J’attends beaucoup de choses de lui, surtout le retrait d’un dialogue politique pouvant aboutir à la libération des détenus politiques », dit-il.

En revanche, Moussa Diallo est pessimiste. Il motive son point de vue par le fait que, selon lui, Fodé Bangoura n’aura pas les mains libres dans sa nouvelle fonction.« Je suis pessimiste sur la réussite de Fodé Bangoura car il a montré tout ce qu’il pouvait sous le régime du feu général lansana conté pendant 24 ans au pouvoir. En plus, il ne sera pas libre dans ces décisions parce qu’il ne lui sera jamais accordé le pouvoir de décider. Dans les conditions normales, c’est le premier ministre qui devrait piloter le dialogue politique et social. C’était son premier objectif lors de son entrée en fonction. Pour finir, la guinée est devenu comme un lieu de prostitution politique », avance-t-il.Même son de cloche presque du côté de Hadja Aïssatou Sakho. Elle estime aussi que le nouveau patron permanent du dialogue politique et social: « n’apportera rien aux guinéens, car depuis 2010, il y a eu plusieurs nominations qui n’ont rien apporté comme bien. Seulement des cérémonies de gaspillage de l’argent. D’ailleurs même les points qui seront retenus pendant le dialogue ne seront pas respectés. En guise d’exemple, regardez le dialogue qui nous a conduit aux élections législatives de 2013 et à la présidentielle de 2015, ainsi qu’aux communales de 2018. Jusqu’à présent les chefs de quartiers ne sont pas installés. Regardé aussi le dialogue avec le SLECG ».

Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info