La menuiserie est un secteur important dans la vie des citoyens. En Guinée, les travailleurs de ce domaine font face à d’énormes difficultés, liées aux conditions de travail, a constaté un reporter de Laguinee.info, qui a tendu son micro à certains ouvriers.

Nous avons fait une immersion dans certaines menuiseries dans le quartier Kénien, dans la commune de Dixinn. Là, l’on voit des expositions de meubles, intelligemment confectionnés, par des menuisiers qui s’y trouvent.

Néanmoins, ces ouvriers évoquent des difficultés dans leurs activités de production, qui sont pourtant aimées par les citoyens.

«C’est un secteur qui n’est pas du tout soutenu. Il est complètement oublié par l’État, alors qu’on ne peut pas parler de l’artisanat sans parler de la menuiserie. Le secteur de l’artisanat n’est pas dans le programme du gouvernement. Depuis que j’ai commencé ce métier, je n’ai jamais bénéficié de l’aide de l’État, depuis l’apparition du covid-19 en Guinée, je n’ai jamais reçu ou vu quelqu’un qui est soutenu par l’État», a témoigné Mohammed Soumah dit « prospère ».

Alseny Bangoura aussi propriétaire d’un atelier de menuiserie dans le même quartier. Il rencontre presque les mêmes difficultés. «Le temps a changé. Avant on gagnait, mais depuis l’apparition de la covid-19, franchement tout a basculé pour nous. Actuellement nous travaillons les meubles juste pour presque décorer les bordures des routes pas pour vendre maintenant. Le peut de clients qui viennent demander, ils n’achètent pas. Quand on leur annonce le prix, ils vont discuter avec nous jusqu’à ce qu’on tombe d’accord après ils disent qu’ils vont revenir et on les revoit plus. Rares sont les clients qui achètent. Mais quand même c’est dans sa il faut le reconnaître que je gagne les dépenses de ma famille et de mes apprentis», précise-t-il.

Il indique que le prix des bois a augmenté. Une planche appelée bois blanc est vendue entre 60 000 et 70 000 francs guinéens. Selon ces menuisiers, pour faire un meuble, 56 planches pourraient rentrer dans  la fabrication. A leur tour, ils vendent ainsi un ensemble de meubles à 6 millions de francs guinéens.

Ibrahima Foulamory Bah, pour Laguinee.info

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