La bijouterie est une activité qui consiste à se servir de métaux précieux comme l’or et l’argent pour fabriquer des bijoux. De nos jours, les ouvriers de ce secteur se disent être oubliés par l’État, dans l’exercice de leur métier. Un reporter de votre quotidien électronique Laguinee.info a fait une immersion dans la bijouterie de Waraté Kanté, à Hamdallaye, une banlieue de Conakry, située dans la commune de Ratoma. Dans cet atelier, nous avons rencontré un homme amoureux de cette profession qu’il dit l’avoir héritée.

Cet artisan a commencé en même temps de citer les difficultés qu’il rencontre, sans attendre notre question à cet effet.


Par ailleurs, notre interlocuteur signale que les réelles difficultés des bijoutiers relèvent des clients. «Nos plus grandes difficultés se trouvent avec nos clients. Certains peuvent faire une commande, je fais le travail mais je ne revoie plus la personne…Actuellement j’ai des bijoux ici, que j’ai faits à travers des commandes, je ne sais même pas si les intéressés sont à Conakry ici ou s’ils sont vivants. J’ai ces bijoux-là ici et qui ont fait des années. D’autres aussi peuvent venir faire la commande, ils reviennent après avec d’autres idées en disant de rembourser leurs argents…», a-t-il raconté.
«La bijouterie guinéenne n’est pas du tout modernisée, par manque de matériel de travail. On n’a pas de boutique où acheter même un petit matériel de bijoutier. Seuls le charbon et le sel que nous gagnons en Guinée, tout le reste de nos outils de travail sont exportés. Jusqu’à présent, nous travaillons avec le marteau et l’enclume. Je demande de l’aide à toute personne de bonne volonté de m’aider à avoir un endroit au bord de la route. Vous voyez ici, je suis au bord des rails, mes produits ne sont pas visibles. Mais si c’est au bord de la route que je trouve un local, mes produits seront visibles par les passants», a plaidé cet artisan.
Ibrahima Foulamory Bah, pour Laguinee.info
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