mardi, octobre 1, 2024
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Arrestation de Nanfo Ismaël Diaby : Me Bea dénonce une violation de procédure et exige sa libération

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Comme annoncé précédemment sur Laguinee.info, le chroniqueur islamique et promoteur de l’écriture N’Ko a été arrêté hier jeudi, 13 mai 2021, alors qu’il dirigeait la prière de l’Aïd El Fitr à son domicile au quartier Bordeaux dans la commune urbaine de Kankan. Son avocat, Me Salifou Beavogui dénonce une violation de procédure et exige sa libération. Pour lui, les autorités administratives de Kankan sont à la base de toutes les difficultés auxquelles son client est confronté. Il l’a dit lors d’un entretien qu’il a eu avec un journaliste de Laguinee.info dans la nuit de ce vendredi.

Alors qu’il officiait en langue maninka la prière de l’Aïd El Fitr, Nanfo Ismaël Diaby a été violemment arrêté par des policiers. Son client Me Salifou Beavogui dénonce cette arrestation et exige qu’il soit libéré. « Hier matin, Nanfo Ismaël Diaby était dans sa cour avec sa famille. Soudain, la police a débarqué chez lui pour tirer des gaz lacrymogènes et il a été interpellé avec une autre personne.  On l’amène de CMIS en CMIS ; ni le procureur de la République, ni le procureur général, personne n’était au courant. Il semble que c’est l’autorité administrative de Kankan qui aurait donné l’ordre et il a été interpellé sans convocation, ni mandat et conduit dans plusieurs CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité). Et, les voix se sont levées, il était question de le libérer. Mais, il y a des personnes qui viennent se plaindre maintenant à la police comme ayant été injuriées ou diffamées. C’est sur la base maintenant des plaintes de ces individus-là, qu’il est retenu ; mais, c’est du faux. En fin de compte maintenant, on lui reproche de trouble à l’ordre public. Quel trouble à l’ordre public alors qu’il était chez lui, il n’est pas sorti, il n’a  pas appelé à la prière publique », dénonce Me Salifou Beavogui.

Pour Me Salifou Beavogui, l’infraction que les autorités tentent de coller à son client fait l’objet de recours à la Cour suprême. « L’interdiction dont il est question, fait l’objet de recours devant la cour suprême : l’agent judiciaire de l’Etat a été dûment mis en copie, le ministère des Affaires Religieuses a été dûment informé. Donc, ça devient la raison du plus fort. Parce que ce n’est pas une décision exécutoire maintenant. Il fallait attendre que la cour suprême tranche. Mais aujourd’hui, puisque c’est la raison du plus fort, on tombe sur lui, on l’interpelle et on le met en prison. Je dénonce une violation de procédure parce qu’il n’a pas été convoqué, il  n’y a pas eu de mandat. Et, l’interpellation n’est pas partie sur instruction de l’autorité judiciaire ; mais plutôt administrative. Et, elle se fonde sur l’interdiction de la ligue islamique qui est attaquée devant la cour suprême. En pareil cas, il faut surseoir à tout. On ne peut pas le poursuivre sur la base d’une décision qui est attaquée devant la cour suprême. De toutes les façons, mon client est persécuté pour sa conviction religieuse or dans notre pays, on ne doit plus persécuter un citoyen pour sa conviction religieuse. On veut le pousser à l’exil.  Je demande sa remise en liberté immédiate parce qu’il n’a commis aucune infraction », exige Me Bea.

Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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