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Transition en Guinée : Amadou Oury Bah dévoile les lettres de mission de Doumbouya, entre impératif institutionnel et ambition économique

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Le cap est désormais officiellement fixé. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Conakry, le Premier ministre Amadou Oury Bah a rendu public le contenu des lettres de mission que lui et les membres de son gouvernement ont reçues du président de la Transition, Mamadi Doumbouya. Un document stratégique qui balise les prochains mois d’action gouvernementale, à cheval entre contraintes politiques et impératifs économiques.

Dès l’ouverture, le chef du Gouvernement a donné le ton : « Les orientations portent notamment sur les mois à venir. Il s’agit surtout de s’atteler aux questions d’ordre institutionnel, au retour à l’ordre constitutionnel, bien entendu, à l’enrôlement et à l’organisation de tout ce processus, qui est très important. » Un calendrier chargé, dans un contexte de forte attente nationale et de pression internationale sur le respect des engagements de transition.

Mais au-delà des priorités politiques, une autre ligne de force traverse les lettres présidentielles : la transformation économique du pays. Une ambition que le Premier ministre qualifie de centrale, en insistant sur sa portée historique : « Cette transformation économique n’est pas pensée pour une période politique limitée, mais vise à jeter les bases du décollage de la Guinée, qui regorge de ressources, d’abord humaines, puis géologiques et hydriques. »

Le discours se veut clair : la transition ne sera pas qu’un sas vers des élections. Elle entend aussi poser les fondations d’un modèle économique nouveau, moins dépendant des rentes minières, et davantage tourné vers la valorisation des richesses locales.

Interrogé sur la méthode, Amadou Oury Bah s’est voulu pragmatique : « Il m’appartient, en tant que Premier ministre, chef du Gouvernement, d’organiser le reste de l’équipe gouvernementale afin d’atteindre ces objectifs à moindre coût, et de la manière la plus intelligente, la plus pragmatique possible. »

Un propos qui sonne comme un avertissement à son propre camp. Le mot d’ordre est lancé : efficacité, rationalisation et résultats. Reste à savoir si les membres du gouvernement suivront la cadence imposée et si les ambitions économiques pourront se conjuguer sans faux pas avec l’échéancier institutionnel.

 

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