Un climat de vive tension règne au sein de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance (ANLC-PBG). Dans la matinée de ce mardi, des travailleurs ont exprimé leur mécontentement en empêchant momentanément le secrétaire exécutif, Dr Mohamed Bérété, d’accéder à son bureau.
Les protestataires dénoncent la gestion de l’institution par le secrétaire exécutif, qu’ils jugent unilatérale et contraire à l’esprit de bonne gouvernance que l’agence est censée promouvoir. À travers une série de revendications, les agents demandent notamment :
1. Le rejet de l’organigramme proposé par la direction, jugé imposé sans concertation préalable.
2. L’arrêt de la réduction drastique du personnel et des salaires, sans justification claire.
3. La régularisation de la situation des agents contractuels, avec reconduction de leurs contrats et paiement des mois travaillés.
4. L’application du contenu du rapport de la retraite de Kindia, incluant un organigramme consensuel validé par les cadres de l’agence et les experts présents.
5. La mise en place d’une section syndicale pour garantir la défense des droits du personnel.
6. La création d’un Conseil d’Administration pour renforcer la gouvernance de l’institution.
Au-delà de ces revendications, les agents vont plus loin et réclament unanimement le départ de Dr Mohamed Bérété, estimant que ce dernier n’est pas à la hauteur des exigences de cette institution stratégique. Selon leurs propos, « l’ANLC-PBG n’est pas son milieu », et sa gouvernance est jugée incompatible avec les missions de l’agence.
Des représentants des antennes régionales de l’agence sont actuellement présents à Conakry pour participer à cette mobilisation.
Pour l’heure, aucune réaction officielle du secrétaire exécutif n’a été rendue publique. La situation reste tendue, et les travailleurs annoncent qu’ils resteront mobilisés jusqu’à satisfaction de leurs doléances.
Laguinee.info