L’interdiction de la célébration de Layltoul qadre ou la nuit du destin est diversement appréciée chez les islamologues. Si certains désapprouvent la décision, d’autres, par contre, n’y voient aucun inconvénient. C’est le cas de Mhamoud Bah. Il l’a fait savoir dans un bref entretien qu’il a accordé à un journaliste de Laguinee.info ce vendredi, 7 mai 2021. Il en a même profité pour encourager au respect des autorités religieuses du pays.

Selon le chroniqueur islamique, célébrer la nuit du destin n’est pas une obligation. D’ailleurs, ajoute-t-il, aucun verset coranique n’indique que la nuit du 26 au 27 correspond exactement à laylatou Gadr. Il rappelle que le prophète Mahomet (PSL) a dit: « cherchez laylatou Gadr dans les nuits impaires des neuf ou dix dernières nuits du mois de Ramadan ». Ces nuits impaires, précise-t-il, sont les 21ème, 23ème, 27ème et 29ème dudit mois. Pour ce qui est de l’interdiction de la célébration de laylatou Gadr dans les mosquées, il n’y voit aucun inconvénient.

« Notre prophète (PSL) a dit qu’obéir au tuteur est obligatoire. Ce qui veut dire que nous devons respecter et suivre nos responsables religieux. Ce n’est pas obligatoire de célébrer laylatou Gadr dans les mosquées. Laylatoul Gadr ce n’est pas forcément dans la nuit du 26 au 27 du mois de Ramadan. Ce n’est pas précisé. Cette nuit se trouve dans les nuits impaires. Qu’on cherche cette nuit en étant à la mosquée ou à la maison, c’est la même chose. La récompense est la même. Alors les gens doivent se soumettre à la décision du secrétariat général aux affaires religieuses », explique Mhamoud Bah.

Ces derniers jours, le secrétaire général aux affaires religieuses a beaucoup fait parler de lui. D’abord il interdit la prière nocturne dans les mosquées, ensuite il ordonne aux musulmans de réciter istiqhfare 12000 fois dans les mosquées les 06 et 07 mai 2021, et enfin il appelle à célébrer Laylatou Gadr mais dans les maisons.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info