Le quartier Wanindara s’est réveillé ce vendredi 23 mai 2025 avec le cœur brisé. Un jeune homme de 19 ans, Souleymane Bah, a été poignardé à mort dans des circonstances aussi brutales qu’incompréhensibles. Plâtrier de profession, le jeune homme avait quitté son domicile aux environs de 20h pour une commission anodine : aller chercher quelqu’un pour lire le Coran auprès d’une femme malade. Il n’en reviendra jamais.
Rencontré ce matin par nos confrères d’Africaguinee.com, son oncle, Mamadou Aliou Salimatou Bah, encore sous le choc, a accepté de revenir sur les faits. « C’est vers 20h qu’on m’a appelé pour me dire que mon neveu a été poignardé par un jeune et qu’ils se dirigeaient vers l’hôpital de la T6. Je suis parti là-bas, mais dès mon arrivée, ils m’ont dit qu’il est décédé », confie-t-il, la voix brisée.
Souleymane venait de quitter sa mère, occupée auprès d’une sœur malade tombée dans l’inconscience. La famille, inquiète, avait demandé au jeune homme d’aller chercher une personne capable de réciter des versets du Coran. Quinze minutes plus tard, un inconnu arrive en courant : Souleymane a été poignardé.
Transporté d’abord dans une clinique de Wanindara, puis à l’hôpital régional de la T6, le jeune homme est déclaré mort peu après son admission. « Lorsque les médecins l’ont reçu, ils ont dit qu’il était déjà décédé. De là-bas, nous sommes revenus à la maison. Nous avons alerté les autorités », explique M. Bah.
Le corps de la victime reste pour l’instant sous la garde des autorités, le temps d’ouvrir une enquête. Selon la famille, le chef de quartier s’est rendu sur place dès ce matin, avant de se rendre avec eux au commissariat. Les premières auditions ont eu lieu, mais aucune interpellation n’a encore été annoncée.
Le mystère demeure entier sur l’auteur de l’agression. « On nous a parlé d’un jeune que certains connaissent. Mais nous, non seulement on ne le connait pas, mais il n’est pas arrêté. Personne n’est arrêté par rapport à ça », souligne l’oncle, qui réclame justice avec dignité. « On ne dit pas qu’on ne pardonne pas. Mais il faut qu’on sache qui a fait ça, et pourquoi il l’a fait ».
En attendant, Wanindara pleure un fils, un frère, un ami. Un jeune homme sans histoires, fauché en pleine jeunesse pour une raison encore inconnue. La douleur est immense, mais la quête de vérité ne fait que commencer.
Laguinee.info