Comme annoncé précédemment sur Laguinee.info, un citoyen guinéen a été tué par balles à Kérouané, en Haute Guinée, dans la nuit d’hier mercredi, 5 mai 2021 dans les manifestations contre l’interdiction des prières nocturnes collectives. Interrogé par un journaliste de Laguinee.info au lendemain de cette manifestation meurtrière, Sory Sano, préfet de Kérouané a confirmé l’information. La première autorité de Kérouané a tout de même précisé que les manifestants fortement mobilisés se sont attaqués aux domiciles des autorités religieuse, communale et préfectorale. Il indique que ces autorités n’ont eu la vie sauve que grâce à l’intervention des forces de l’ordre.
A l’image de Siguiri, Kankan et N’Zérékoré, les citoyens de la préfecture de Kérouané ont manifesté dans la nuit d’hier mercredi contre la décision du Secrétariat général des Affaires religieuses interdisant les prières nocturnes collectives. Malheureusement, cette manifestation a coûté la vie à un jeune homme, tiré par balles. Interrogé par Laguinee.info, Sory Sanoh, préfet de Kérouané a confirmé l’information. Il a précisé cependant que la manifestation était très violente. « Ce que je peux vous affirmer, c’est qu’il y a eu un mort ; mais par suite de quoi, il faudrait que l’Etat se détermine pour que je vous en parle. Je ne peux pas dire actuellement il est mort par suite de quoi. Il y a un service de l’Etat qui est spécialisé pour déterminer l’objet qui a tué le monsieur. J’attends ce service.
Je peux cependant vous dire que les manifestants se sont levés hier nuit vers 22 heures. Ils ont allés d’abord chez le secrétaire général des Affaires Religieuses. Ils ont voulu saccager là-bas : mais, il y a un groupe de jeunes du quartier qui s’y sont opposés, qui les ont repoussés. De là-bas, ils sont allés chez le maire. Mais, au moment où ils venaient là-bas, le maire avait trouvé moyen de barricader sa cour. Cependant, il a reçu beaucoup de pierres sur le toit de sa maison. Ils ont même brûlé des pneus devant sa concession. C’est de là-bas qu’ils sont venus chez moi. Mais, au moment où ils venaient, c’était aussi barricadé. Mais, mon domicile a reçu beaucoup de pierres à l’intérieur comme à l’extérieur. Mais heureusement, il n’y a pas eu de dégâts, il y a eu plus de peur que de mal. Mais, n’eut été l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité, si les manifestants entraient dans la cour, c’est le pire qui allait se produire », a expliqué le préfet.
Selon Sory Sanoh, une réunion de crise est en cours actuellement afin de calmer les ardeurs. Il ajoute qu’un renfort des forces de l’ordre est venu de Beyla afin de sécuriser les bâtiments administratifs et leurs occupants. « Nous tenons une réunion d’urgence du conseil de défense et de sécurité. Nous tenons cette réunion avec les agents des forces de l’ordre pour que nous soyons au même niveau d’information et pour qu’on prenne des dispositions afin que ça ne continue pas. Déjà, il y a une équipe de la CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité) de Beyla sur l’autorisation des deux gouverneurs qui est arrivée et qui est sur le terrain et nous attendons », a-t-il dit.
Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info
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