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RDC : dix ans de travaux forcés pour Matata Ponyo, ancien Premier ministre

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Le couperet est tombé. La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a condamné l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo à dix ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics. Il est reconnu coupable d’avoir orchestré, entre 2011 et 2016, un vaste système de surfacturation et de paiements indus dans le cadre du projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo, évalué à plus de 245 millions de dollars.

Dans un arrêt sans appel, la plus haute juridiction du pays a également prononcé une peine complémentaire de cinq ans de privation des droits civiques, rendant l’opposant inéligible et inapte à voter. À cela s’ajoute une interdiction formelle d’accès à toute fonction publique ou paraétatique.

Le procès, très attendu, a défrayé la chronique dans un contexte politique tendu, à quelques mois des prochaines échéances électorales. Si les juges ont estimé que Matata Ponyo avait sciemment validé des paiements pour des travaux non exécutés, ses soutiens crient à l’acharnement. Ils dénoncent un procès à charge et fustigent la levée de son immunité parlementaire par la Cour, sans passer par le Sénat.

Dans les rues de Kinshasa, la décision divise. Pour les uns, elle incarne un tournant dans la lutte contre l’impunité des élites politiques. Pour les autres, elle soulève des inquiétudes quant à l’indépendance de la justice congolaise, dans un climat où la frontière entre droit et règlement de comptes semble de plus en plus floue.

Reste désormais à voir comment ce verdict sera appliqué, et s’il marquera le début d’une nouvelle ère de reddition de comptes ou l’enracinement d’une justice à deux vitesses.

Laguinee.info 

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