spot_img
spot_imgspot_imgspot_imgspot_img
spot_img

Injustice : Me Pépé Antoine Lama recadre le RPG et alerte sur les dangers de l’amnésie politique 

À LIRE AUSSI

L’avocat, Me Pépé Antoine Lama, s’est une nouvelle fois exprimé avec fermeté sur la situation sociopolitique du pays, en rappelant au RPG ses propres errements alors qu’il dénonce aujourd’hui les dérives du régime militaire du CNRD. Dans une sortie remarquée, il met en garde contre la mémoire sélective et les réécritures opportunistes de l’histoire.

« Quand la roue tourne, elle n’avertit personne », martèle Me Lama, dans une déclaration où le ton se veut à la fois accusateur et pédagogique. Pour lui, les injustices doivent être dénoncées sans distinction de camp, y compris lorsqu’elles touchent ceux qui, hier encore, en étaient les artisans. Il évoque « les bourreaux d’hier devenus victimes de leur propre méthode », fustigeant une forme d’amnésie politique que l’histoire, selon lui, se charge toujours de corriger.

L’avocat appelle le RPG à faire face à son propre bilan, notamment celui de la gouvernance d’Alpha Condé, qu’il qualifie de « chaotique ». À ses yeux, la crise actuelle n’est pas un hasard, mais le fruit d’une construction institutionnelle défaillante : « On ne serait pas dans cette spirale politico-judiciaire si le “professeur-président” avait sérieusement construit un État où la loi est la boussole et la justice, le dernier rempart des faibles contre l’arbitraire des forts. »

Au-delà de ce rappel historique, Me Lama pousse un cri d’alerte : la Guinée, affirme-t-il, ne pourra se stabiliser sans un engagement sincère en faveur de l’État de droit. Il insiste sur la nécessité de défendre les principes de justice, même lorsqu’ils ne profitent pas à ses proches : « L’arbitraire, une fois lâché, ne fait jamais de tri dans ses cibles. »

Dans un contexte où l’espace politique reste tendu et la justice souvent instrumentalisée, cet appel résonne comme une invitation à la lucidité collective. « Dans cette République des surprises, nous sommes tous en sursis », avertit-il. Avant de conclure : « Défendons la justice, tout simplement. Parce qu’un jour, c’est peut-être elle qui nous sauvera. »

Un rappel brutal mais salutaire, dans un pays où la tentation de l’oubli va souvent plus vite que celle de la réforme.

Laguinee.info

- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS