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Mauritanie : l’ex-président Ould Abdel Aziz définitivement condamné par la justice

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La Cour d’appel de Nouakchott vient d’asséner un coup d’une rare sévérité à l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Quinze ans de prison ferme, trois millions de dollars d’amende, et la déchéance totale de ses droits civiques : c’est la lourde sentence tombée ce mercredi.

Un verdict sans appel qui scelle le sort d’un homme autrefois tout-puissant, désormais réduit au rang de paria politique.

Reconnu coupable de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite, l’ex-chef de l’État paie au prix fort une décennie de règne soupçonnée d’avoir servi de caisse de résonance à une avidité sans bornes. L’accusation évoque une fortune personnelle dépassant les 70 millions de dollars, méticuleusement amassée pendant son passage à la tête du pays. Une gifle judiciaire d’autant plus retentissante qu’il n’avait écopé, en première instance, « que » de cinq ans de détention.

Depuis janvier 2023, Mohamed Ould Abdel Aziz est derrière les barreaux. Mais plus qu’un procès pour détournement, cette affaire est aussi une guerre d’héritage politique. En toile de fond : la rupture brutale avec son ancien frère d’armes, Mohamed Ould Ghazouani, aujourd’hui président. Ce dernier, autrefois fidèle compagnon de route, devenu adversaire intransigeant, a tourné la page Aziz sans état d’âme. Et la justice semble l’avoir suivie, plume en main et glaive levé.

En Mauritanie, cette condamnation marque une première historique. Jamais un ancien président n’avait été ainsi rattrapé par ses propres excès. Reste à savoir si ce choc judiciaire signe le début d’une ère de reddition des comptes… ou si Abdel Aziz restera le bouc émissaire d’un système dont il fut, des années durant, l’incarnation la plus brutale.

Laguinee.info

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