Alors que le personnel de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) attendait des avancées concrètes, les négociations autour de la plateforme revendicative 2025 viennent de connaître un coup d’arrêt brutal. La Délégation Syndicale a claqué la porte.
Réunis ce mardi 13 mai dans la Salle du Comité Monétaire, la Direction de la BCRG et les représentants du personnel avaient entamé un dialogue de fond sur les douze points de revendication préalables. Pendant deux heures, l’Administration a exposé ses propositions. Mais au moment de passer à la phase de réponse, le syndicat a préféré suspendre sa participation.
Selon une circulaire officielle émanant de la Direction Générale de l’Administration et des Services Juridiques, la Délégation Syndicale a demandé une pause pour consultation, avant de revenir pour annoncer son retrait pur et simple du cadre de concertation.
Une décision qui surprend, alors que le dialogue venait tout juste de démarrer. La Commission de Négociation, dans une tentative d’apaisement, appelle les représentants syndicaux à revenir à la table le mercredi 14 mai à 10 heures, dans la même salle. Elle insiste sur la nécessité de faire connaître leurs contrepropositions, dans l’espoir d’un dénouement constructif.
Un malaise palpable?
Ce retrait syndical, aussi soudain que symbolique, reflète une crise de confiance entre les deux parties. Alors que les revendications du personnel portent sur des questions sensibles : conditions de travail, revalorisation salariale, respect des droits sociaux , la rupture du dialogue ne fait qu’alimenter un climat de tension déjà fragile.
Un appel à la responsabilité
L’avenir de la BCRG se joue peut-être dans les heures qui viennent. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, le spectre d’une paralysie totale de l’institution devient plus crédible. Les regards sont désormais tournés vers la journée du 14 mai : le syndicat cédera-t-il à l’appel au dialogue ? Ou maintiendra-t-il son bras de fer ?
Laguinee.info