La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a brièvement repris, ce lundi 12 mai 2025, l’examen du dossier explosif impliquant l’ancien ministre Oyé Guilavogui. Accusé de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, le prévenu est poursuivi par l’État guinéen, représenté par l’Agence judiciaire de l’État (A.J.E). Mais, une fois encore, l’audience s’est soldée par un report.

Dès l’ouverture de l’audience, le président de la cour a tenu à rappeler les pièces attendues pour l’avancement du dossier, notamment la gestion budgétaire de 2020-2021 du département que dirigeait Oyé Guilavogui. Le ministère public a indiqué, de son côté, avoir déjà adressé une demande formelle à l’Inspection Générale de l’État (IGE) pour obtenir les documents requis.

Mais un fait a retenu l’attention : l’absence simultanée des avocats de la défense, de la partie civile et de certains acteurs-clés. Dans ce contexte, le parquet a demandé un renvoi de l’affaire à deux semaines, afin de permettre la transmission du rapport de l’IGE et la comparution de représentants de la société Huawei, dont le nom serait lié à certaines opérations litigieuses.

La cour a accédé à cette demande et fixé la prochaine audience au 26 mai 2025. En attendant, l’ombre des milliards détournés continue de planer sur ce procès qui s’enlise dans des lenteurs procédurales, au grand dam de l’opinion publique en quête de vérité et de justice.

Laguinee.info